Turlupinades (1) Vos Textes

Un grand merci à Gisèle qui  vient de faire ce récapitulatif de vos illustrations …

sur son blog

Le bon côté des choses

Texte et illustration n° 1

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

La neige avait laissé des moutons dans les champs

Nous n’étions en ce temps que de jeunes enfants.

Combien de fois déjà étions-nous venus là

Pour jouer à la guerre avec les vieilles épées

Ou pour nous déguiser de vielles friperies.

Poussés par la jeunesse et la curiosité

Nous avions tout ouvert, malles et penderies

Mais nous n’avions pas vu le carton que voilà

Avec son ruban rouge et le prénom « Lola ».

Était-il récent, l’avait-on déplacé,

Comment ne pas le voir au milieu du parquet.

Je le vois aujourd’hui pour la première fois

Regarder l’intérieur, en ai-je bien le droit ?

Ce grenier n’est-il pas l’histoire de ma famille

Et Lola n’est-ce pas le prénom d’une fille.

Je tire le ruban et ouvre le carton

Avec au fond du cœur un peu d’appréhension

Car, par indiscrétion, qu’allais-je découvrir,

À qui appartenaient tous ces vieux souvenirs ?

D’un coté il n’y a que des lettres jaunies

Et l’autre tout un tas de bimbeloteries,

Une photo montrait un couple enlacé

Un homme et une femme en train de s’embrasser

Mais je ne savais dire de qui il s’agissait,

Voilà un grand mystère, et qu’elle était la clé.

Je pris la première lettre et la décachetais

C’était à Dolorès qu’elle était adressée

Je n’ose dévoiler ce qui était écrit

Tout ce que je puis dire c’est qu’elle était signée

D’une belle écriture par un dénommé Louis.

Mais Louis qui était-il ?

Peut-être vous dirai-je cela une autre fois.


Texte et illustration n° 2

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

Me trouvant devant ce grand carton j’ai

Ressentie une grande émotion sans savoir

Pourquoi dehors il faisait toujours froid

J’ai décidé d’ouvrir le grand carton

Avec précaution je défie le ruban qui l’entouré

Et là je découvris des photos et des mots

Ils étaient sûrement d’autrefois

Car tout avait jaunit avec le temps

Je vis le visage en image d’une belle jeune femme

En regardant la photographie j’y voyais la vie elle tenait

Dans ses mains une lampe allumée que cherchait elle ?

Vraiment je ne sais pas mais cette photo était pour moi

Un mystère au cœur de la nuit comme le visage d’une amie

J’ai tourné avec tendresse l’image et j’ai découvert

Que c’était Lola elle avait écrit au dos de la photo

Que le monde était beau étant curieuse

Je me mis à lire les petits mots ils étaient tous les mêmes

Des mots d’amour qui disaient je t’aime

Mais le problème c’est que j’ignorais en lisant à qui

Etait destiné tout les morceaux de papiers et je me demander

Qui était l’homme qui dormait là sur du papier

Dans un grenier sans doute depuis des années ?

Quand soudain je me souvins d’un petit cousin

Qui m’en avait parlé un soir d’été

Lola avait était la fiancée d’un soldat parti pour la guerre

Qui n’était jamais revenue sans doute les lettres qui étaient

Entre mes mains étaient celles qu’il n’avait jamais reçu

Tout à coup je découvris avec une immense joie

Que Lola c’était tout simplement moi autrefois

Dans un rêve que j’avais fais en m’endormant

Dans le grenier de la maison me levant du sol

Je découvrais que nous étions au printemps

Et que j’attendais toujours mon prince charmant.


Texte et illustration n° 3

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

C’est dans ce grenier que nous avons fait l’amour pour la première fois. Elle était arrivée de Londres quelques jours plus tôt. Elle était la correspondante d’Isabelle OGER,  ma voisine.  J’étais un ami d’Isa et elle me la présenta. La première fois où nous nous sommes vus un éclair me frappa au cœur. Elle me dit plus tard qu’il en fût de même pour elle.

Un samedi soir, il y avait un bal dans le village organisé par le comité des fêtes et pour les jeunes. Lola et moi n’étions visiblement pas des grands danseurs. Nous sommes partis nous promener sur les bords de la rivière, la fraicheur de l’eau nous faisait frissonner et comme dans les grands films d’amour j’ai posé mon pull sur ses épaules. Nous étions le 15 avril et pourtant  il faisait très froid, un manteau blanc recouvrait le sol. Elle avait 17 ans et moi 16, elle était grande 1.78m, brune avec des cheveux longs, des yeux verts un visage qui dégageait une grande douceur. Moi aussi j’étais un grand brun de 1.88 m.

Durant notre ballade elle me parlait de sa ville et me disait qu’elle aimerait me la faire visiter.

Je me rappelle son premier baiser comme si c’était hier alors que ça fait 30 ans maintenant.

Elle sautillait sur la berge, elle était sur un pied avec ses deux bras en l’air. Elle a perdue l’équilibre, était-ce voulu ou à cause de la neige je ne le saurais jamais, en tous cas elle se rattrapa à moi et me déposa un baiser sur les lèvres sans avoir l’air d’y toucher.

Mon visage s’empourpra, je ne pense pas qu’elle s’en soit aperçue. Elle me demanda si j’étais fâché, bien sûr que non, je n’étais pas fâché bien au contraire. Je la tenais dans mes bras et la magie fît que nos lèvres se rencontrèrent pour la seconde fois et ce fût un baiser d’amoureux.

J’avais déjà embrassé des filles mais là c’était différent. J’ai senti le sol se dérober sous mes pieds. Je ne peux pas oublier ce baiser, son doux goût de miel sucré.

Comme nous étions en face de la maison de mes parents, nous avons traversés le petit pont de bois et nous sommes discrètement montés au grenier par une échelle en bois qui donnait derrière la maison. Une fois dans le grenier, je craignais qu’il ne fasse trop noir mais une lune étincelante éclairait par les vasistas. Nous nous sommes allongés sur un vieux matelas et nous sommes embrassés pendant une éternité. J’étais ivre d’amour. Puis elle prit ma main et la posa sur ses seins. Elle enleva son pantalon et m’invita à le faire aussi. Je pris un peu d’assurance et je caressai maintenant son ventre en touchant doucement les poils de son sexe. La lune cette coquine s’était immiscée par un vasistas et cette lumière sortie de nulle part venait tendrement caresser son visage… Comme elle était belle…Je sortis de ma rêverie quand elle me caressa,  mais ce fût si agréable. Elle se mit sur moi à califourchon et guida mon sexe dans le sien. Je me rappelle comme c’était chaud et combien c’était délicieux. Je n’ai pu retenir et j’ai cru mourir. Nous sommes revenus tous les jours dans le grenier et j’y connu  je crois les meilleurs moments de ma vie.

Des souvenirs aussi clairs après tant d’années mais c’était ma première fois.

Quand elle est repartie je n’ai pas mangé pendant trois jours mon père s’inquiétait alors que ma mère avait dû comprendre. J’ai cru que mon cœur montait à l’échafaud. Elle m’avait laissé ce carton qui était devant moi avec ces lettres gravées aussi dans mon cœur « LOLA » elle avait écrit elle-même. Pas besoin de l’ouvrir je sais exactement ce qu’il y a dedans… les trésors enfouis de notre grand amour.

Aujourd’hui je suis dans la maison de mes parents car ma maman est partie rejoindre mon papa au ciel sûrement ils étaient si bons. J’ai eu des parents merveilleux. Une lettre était là sur la cheminée, elle m’était adressée. J’ai d’abord pensé que quelqu’un m’envoyait ses condoléances et non c’était une lettre de  « LOLA » Elle me disait qu’elle était divorcée depuis plusieurs années et qu’elle viendrait en France au mois d’Août et se demandait si nous pouvions nous voir pendant ses vacances.

Moi aussi j’étais divorcé depuis 4 ans et je me mis à rêver dans ce grenier à ces délicieux et merveilleux moments que nous avions passés tous les deux. Je dus me rendre à l’évidence un premier amour ça ne meurt jamais et le destin m’envoyait un message d’espoir.


Texte et illustration n° 4

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

Un froid, qui persistait depuis plusieurs jours,

Accompagné d’un fort vent qui balayait tout

Sur son passage.

Lola, assise au salon, parcourait paisiblement

Son journal …

Elle se sentait toute détendue en cet après-midi D’avril où filtrait de la porte d’en avant

Jusqu’à ses pieds

Un magnifique rayon de soleil.

Quand soudain un terrible bruit la fit sursauter…

Un bruit venant d’en haut suivi immédiatement

D’un sifflement aigu et d’un courant d’air

Qui la glaça sur place.

Remise momentanément de ses émotions,

Lola monta à l’étage …

Ah ! Non s’exclama-t-elle à haute voix

En apercevant la porte menant au grenier

Toute grande ouverte …

Dix-neuf ans s’étaient écoulés

Depuis son passage au grenier.

C’est qu’elle avait déposé ce fameux

Grand carton marqué de son prénom

« Lola »

Sur une poutre près de la lucarne

Le soir même ou son grand ami l’avait quittée

Pour son grand départ …

Il lui avait dit une semaine à peine

Avant ce triste soir :

Ainsi Lola avec cela en ta possession,

Je serai toujours près de toi …

Elle ne se sentait pas le courage

D’en prendre connaissance à ce moment

Se disant : J’y retournerai lorsque je serai plus forte.

Mais, cet instant n’était jamais venu

Après tant d’années …

Hésitante, elle posa le pied sur la première marche,

Puis sur la seconde ainsi de suite jusqu’au grenier …

Elle se précipita vers la fenêtre

Afin de la fermer et de redescendre au plus vite …

Lorsque ses yeux fixèrent brièvement

Là, à même le sol

Ce grand carton

Marqué de son prénom

« Lola »

Elle défit lentement le ruban fané

Et doucement une larme coula lorsqu’elle découvrit

Une mèche de ses cheveux.


Texte et illustration n° 5

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…


Depuis mon emménagement, il y avait tellement eu de travaux de réparation et d’installation, je n’avais pas fait le tour correctement des dépendances, en l’occurrence le grenier, et quelle ne fut ma surprise de découvrir ce carton dans un recoin, que faisait- il là ? et ce prénom, inscrit ?

Le froid qui sévissait au dehors m’incita à m’asseoir, et à avoir envie d’ouvrir ce dernier, après tout, s’il se trouvait là c’était par mégarde, c’est certain, oubli, tant pis ma curiosité l’emporta, à l’ouverture le ruban se déchira, qu’allais je découvrir, un secret de famille, des vêtements ?? mon cœur battait la chamade…

De la moire violette tapissée son fond, encore en bon état..

Un dossier, des coupures de presse, des photos jaunies, sur une actrice qui avait incarnée à l’écran, LOLA MONTES,  qui avait été une comtesse réduite à la misère, obligée de se donner en spectacle dans un cirque, après avoir été la maitresse des plus grands de ce monde.

La personne avait constitué un véritable dossier, elle semblait attachée à la starlette, avait elle assisté au tournage ?? .

En tout les cas ce personnage avait dû la marquer, elle n’avait retenu qu’un prénom ou diminutif  « Lola ». J’ai  parcouru tout cela, un peu déçue peut-être, mais le mystère n’était plus de mise pour moi.

Je quittais le grenier, en me promettant d’y revenir un jour prochain, faire un peu de ménage, et surtout, essayer de découvrir autre chose dans un coin, recoin, qui sait !!

Les greniers sont en principe fertiles en découvertes !


Texte et illustration n° 6

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

C’était les seuls souvenirs qu’il me restait de cette peste.

Lola, celle qui un jour entra dans ma vie sans bruit,

Bouscula mon quotidien et prit ma place.

Elle eut vite fait de me supplanter auprès de lui.

Lui l’amour de ma vie, la lumière de mes jours,

Je n’étais pas combative mais maintenant qu’elle n’est plus,

Je prends un plaisir exquis à fouiller dans son intimité,

Etaler ses photos, les plier, les piétiner.

La vengeance n’est pas belle mais elle est douce.

Je la revois virevoltant dans sa jupe plissée,

Le soleil dorant sa peau de brune, je dois l’admettre elle était belle.

Je cherchais un moyen de me débarrasser d’elle,

Mon imagination galopante retournait tous les scénaris.

J’étais prête à toutes les bassesses pour reprendre ce que je croyais être mon bien.

Lasse de cette lutte inégale j’allais baisser les bras quand le destin vint à mon secours.

Non elle n’est pas décédée, elle a juste trouvé une autre chaussure à son pied de femme volage, la place est libre, il ne reste que ce carton oublié.

Mon amour propre est au fond de ma poche, je vais lui téléphoner, allo chéri, c’est moi !

Là votre imagination prend le relais, je vous laisse extrapoler la suite, vais-je droit dans le mur ou dans des draps de satin ?


Texte et illustration n° 7

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

Lola !  Quelle émotion si vive et si triste encore, au fond de moi.

Lola avait été mon amie. C’était un brin de fille pleine de vie, de gaieté et d’insouciance. Elle était étudiante et partageait un studio avec moi, dans le quartier des artistes-peintres. Semblable à un feu-follet, elle dévalait les interminables escaliers de notre immeuble ancien, tel un cabri, sa longue chevelure rousse presque rouge, croulant en boucles légères sur ses frêles épaules. Vous la décrire ? yeux verts lumineux, frange de cils noirs et longs, visage fin avec un teint laiteux.
– Mademoiselle !. on s’était retournées, étonnées.
Un grand homme, bâti et beau comme un dieu, nous dévisageait.
– Accepteriez-vous de nous servir de modèle, dans notre atelier, qui se trouve une rue plus loin ? demanda t-il à Lola, qui dansait d’un pied sur l’autre, tout en réfléchissant à la proposition…Il insista : vous seriez rémunérée, vous savez !. Elle se décida enfin à accepter et rendez-vous fut pris pour le lendemain.
– Je suppose que tu as bien envisagé que tu risquais de poser nue devant les artistes ? dis-je en raclant ma gorge, inquiète…
– Rien de bien méchant, dit-elle et elle m’embrassa sur la joue. Pour elle, l’affaire était classée.
Autour de nous les passants s’éloignaient en devisant. Certains entraient en riant, dans des cafés bondés.

Le lendemain, elle se prépara et partit à son rendez-vous, comme prévu. Je la regardais partir avec un peu d’appréhension, moi la réservée, qu’un rien faisait rentrer dans sa coquille.
Le soir, elle me retrouva dans notre petite cuisine pour partager notre maigre souper que j’avais préparé. A mes questions, elle répondit agacée : « oui ça allait, oui elle avait posé nue, il ne s’était rien passé de plus… et tout allait bien dans le meilleur des mondes ».
Les jours passèrent. J’avais déjà remarqué des changements dans son attitude, ses horaires, ses absences répétées, ses excuses vaseuses.
Bref, Lola avait une liaison. Liaison qui la rendait encore plus belle qu’avant. Son corps se transformait. A l’époque, je fréquentais un collègue de bureau et j’appréciais le fait que Lola découche souvent car cela me donnait finalement plus de liberté.
Le hasard voulu que je lui apporte une lettre à l’atelier. L’atelier était occupé ce jour-là par le peintre et par Lola, trop absorbés pour me répondre et comme la porte était ouverte, je suis entrée. Un lit, recouvert de satin, en grand désordre. Et, installée telle une fleur fragile, posée délicatement sur les draps froissés, Lola semblait comme une perle fine, dont la peau irisée accrochait la lumière. J’en eu le souffle coupé tant elle était belle. En se mouvant doucement, elle prit une pose provocante, cambrant ses reins, redressant sa poitrine avec arrogance, tout en couvant l’homme du regard. Celui-ci grogna, se tenant derrière son tableau, jetant des coups d’œil appréciateurs. Il avait l’air d’un ange mais on sentait le démon en lui, j’en avais le frisson.
Lola, elle, était subjuguée.
Je reculais doucement vers la sortie lorsque je le vis s’avancer vers elle et, en refermant discrètement la porte, je pouvais percevoir les soupirs de Lola et les bruits de leur étreinte passionnée. Le soir, elle trouva sa lettre que j’avais ramené avec moi…et puis on parla de tout et de rien.
Mais un matin, elle revint en tremblant, les larmes aux yeux, un carton noué d’un joli ruban soyeux rouge grenat, avec « Lola » écrit dessus.
Elle l’ouvrit en grand, sans aucune pudeur, et en sortit des feuilles de dessin qui la représentaient dans différentes poses étudiées, soit drapée de voiles fins ou bien croulant sous des pétales de fleurs ou tout simplement nue.
– Il ne m’aime plus ! me confia t-elle d’une voix à peine audible.
La souffrance se lisait sur son visage fatigué. « Il en aime une autre »
Elle lisait dans mon regard que je l’avais toujours deviné et elle baissa la tête, accablée.
– Je l’aime à en mourir et je suis enceinte.
Elle pleurait de plus en plus fort. J’étais désolée pour elle.
Les jours suivants, elle ne disait rien, marchait comme une âme en peine dans la pièce, se traînant et je lui trouvais les joues creuses et les yeux trop brillants
– tu as de la fièvre ?
Elle ne répondait rien.
Un matin, on a dû la transporter d’urgence à l’hôpital. J’appris qu’il l’avait forcée à interrompre sa grossesse, que l’expérience avait viré au cauchemar et que ses jours étaient en danger. Je restais près d’elle. J’étais sa seule « famille ». Elle ne luttait même plus.
Un matin, alors qu’alentour la vie bourdonnait, je me suis retrouvée dans une chambre sombre de l’hôpital, assise sur une vieille chaise écaillée et inconfortable, en train de regarder les infirmières préparer Lola. Elle n’était plus qu’un petit oiseau maigre et léger, diaphane, les yeux clos. Mon chagrin fut immense.

Ce carton, …je l’avais conservé pieusement. Et voilà que je venais de le découvrir dans les souvenirs du passé, empoussiéré, dans le grenier de mes parents.


Texte et illustration n° 8

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

Elle marchait en redressant la tête, humant les premières fragrances d’un renouveau végétal évident. Les forsythias ensoleillaient la matinée et le vert tendre gagnait maintenant tout l’environnement, du moindre arbuste au plus grand hêtre. Nous avions décidé de prolonger notre promenade bien au-delà du petit étang, cette fois –ci, l’air était vif mais nous ne le craignions guère. Nous regardions amusés les colverts rivaliser avec force  gerbes d’eau et cancans tonitruants. L’éveil du printemps gagnait toutes les espèces, du petit lapin de garenne aux poursuites spectaculaires jusqu’au geai cacardant sur les branches. Nous prîmes donc la direction de la croix du gibet située presqu’en haut de la colline ; ce lieu si agréable par la vue qu’il offre sur la vallée servait jadis à l’exécution par pendaison des condamnés du tribunal de Metz . Alors que nous grimpions tranquillement à travers bois, un bruit nous intrigua, une sorte de martèlement allant crescendo. Aussitôt nous nous arrêtâmes pour essayer de l’identifier. Lola n’était pas très rassurée, un frisson la parcourait comme si la bise l’avait transpercée. Pour essayer de la rassurer je lui parlais doucement

«  la, la, Lola , ce n’est rien, ne t’inquiète pas  »

D’un seul coup, devant nous, une laie déboucha de la futaie avec ses quatre petits. Médusés, le souffle coupé, nous ne faisions pas un geste de peur de provoquer une charge de défense de l’animal. Il n’en fut rien, la mère se contenta de grommeler haut et fort en traversant le chemin, les marcassins  suivant à la queue leu leu.

«  Tu as vu Lola, comme ils étaient mignons ? »

« Décidément Lola, l’endroit est vraiment exceptionnel, la dernière fois, nous avons couru avec un chevreuil, cette fois ci un sanglier, la prochaine fois je prends l’appareil photo, tu ne crois pas ?  »

Secouant sa crinière, Lola poussa un long hennissement comme pour me faire comprendre que je pouvais toujours essayer mais que le cliché espéré n’était pas évident. Une réelle complicité nous liait, une osmose que je n’ai jamais retrouvée depuis avec les autres chevaux que j’ai montés.

Je dénouai le flot doucement, soulevai le couvercle et Lola fut bientôt devant moi, sa robe gris pommelée, sa longue crinière flottant dans le vent et ces naseaux frémissants qui venaient chercher le creux de la main. Longtemps je restais à contempler les photos, revivant les merveilleux moments que nous avions partagés ensemble. J’étais encore plongée dans ma rêverie quand j’entendis un appel.

«  Mais qu’est ce que tu fais, là haut ? »

« Je rêve …. »


Texte et illustration n° 9

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

Les oiseaux chantaient et les fleurs s’épanouissaient. Le soleil s’était levé avec le matin. Mon ventre était bien rond et elle me donnait des coups de pieds sans s’arrêter. Futur papa ne cessait de parler à mon ventre, comme si c’était une oreille, et toujours dans ces moments-là, elle s’arrêtait de bouger. Il mettait alors sa main sur mon petit ballon et elle venait s’y blottir tout doucement, comme si elle avait peur qu’il s’en aille. J’étais allongée depuis un bon mois, alors elle avait pris tout son aise. Nous ne savions pas quel prénom lui donner, n’étant jamais d’accord :

«  Océane ?

– Ah non ! On ne pourra même pas lui fêter sa fête, ce n’est pas dans le calendrier ! Baptistine ?

– Sûrement pas !!! »

Mais ce matin-là, ensemble, d’une même voix, nous avions dit : « Lola ? ». Et elle s’est étirée, nous montrant l’empreinte de son pied sous la peau de mon ventre. Il n’y avait plus de doute, ce serait Lola !

Je me suis assoupie, me sentant lasse. La journée se passa sans qu’elle ne se manifeste plus que cela. L’énergie me revenait toujours en fin de soirée. Je sentis mon ventre se durcir puis se relâcher, comme il le faisait déjà depuis quelques semaines, mais cette fois, cela me fit mal. Cela recommença au bout de 10 minutes. Je me crispai quand je la sentis arriver tout en essayant de me détendre. Futur papa me regardait assez mal à l’aise, devinant sans doute que le grand jour serait probablement une grande nuit. Nous n’avons pas eu le temps de partir à la maternité, tout juste celui d’appeler les pompiers. Lola était née !

Comme elle était belle… Ses dix petits doigts étaient parfaits… Ses yeux semblaient déjà tout savoir de sa vie à venir… C’est tout juste si elle a émis un vagissement.

Je soupire. Quel magnifique souvenir que celui-là, le jour où je suis devenue mère pour la première fois. Et dans six mois, ça va être le tour de ma belle Lola, ma petite Lola… Elle vient tout juste de me l’annoncer. A peine 20 ans et déjà future maman… J’attrape le carton, le descend dans ma chambre. Je l’ouvre délicatement : tout est là ! Ses premiers chaussons tricotés par ma grand-mère, sa première brassière, son premier bonnet… Que d’émotions !

Je n’ai plus qu’à tout laver, et lui préparer un album souvenir avec ses premiers vêtements. Je passe le relais. Je m’apprête à devenir grand-mère pour la première fois !


Texte et illustration n° 10

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

…mais Lola avait décidé de se marier malgré la neige, elle voulait marcher dans sa robe d’hermine sur ce tapis immaculé.

Elle avait choisi ce jour là, juste avant PÂQUES, avec les chocolats dans les vitrines, les yeux des passants pétillants en vue des beaux jours futurs …

Elle se voyait serrée par le bras athlétique de John, son fiancé, ils sortiraient les premiers sur le parvis de l’Église, radieux, les flocons les auréolant, tenus par les elfes de Dieu…

Le clocher diffusant à grande volée leur union, informant à la ronde qu’ils étaient heureux …

Tout était prêt, la robe, le manteau à traine lui aussi, la table dans la grande salle du repas, avec les œufs et autres lapins en chocolat, les paniers si joliment décorés…
Sa famille n’était pas grande, mais elle avait invité ses frères et sœurs de cœur, tout devait se passer en bonheur…
Elle a tant repassé dans ses rêves le cérémonial de ces 24 heures de joie … son plus beau jour !
John avait trouvé curieux de se marier la veille de PÂQUES, mais elle lui avait parlé de toutes les jolies choses préparées et il avait accepté …
On est le 24 Décembre au soir … John est dans l’Église, seul … il a beaucoup pleuré … pourquoi ?

Ce qu’il ne savait pas et Lola non plus, c’est qu’elle allait s’endormir définitivement dès qu’elle eut revêtu sa robe de mariée.

Elle a simplement toussé … toussé … et sa cousine qui l’aidait n’a pu que la retenir dans ses bras, inanimée… 

On l’avait allongée ainsi sur son lit de demoiselle, dans ses habits de « Madame John » … et il a fallu avertir de ce qui venait de se passer …

Lola a seulement pu dire dans son dernier souffle : « s’il vous plait, fêtez PÂQUES, tout est prêt! « 
Ils ont fêté PÂQUES  …


Texte et illustration  n° 11

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

Lola…Ce prénom me faisait battre le cœur d’inquiétude. On le chuchotait dans mon entourage, on abordait jamais le pourquoi de cette gêne, on ne répondait à aucunes de mes questions sur ce sujet, sujet la plupart du temps évité comme la peste…
Lola, était le prénom de la première femme de l’homme, « mon » homme, qui m’avait épousée, en grandes noces dans la Cathédrale d’une grande ville languedocienne renommée.
Je ne savais que peu de choses sur Lola, c’est-à-dire presque rien, si ce n’est   ce que l’on avait bien voulu me donner comme maigres détails. Elle était fort belle, brune aux yeux marrons. En fait, tout mon contraire. Cette omerta me pesait et je m’étais promis d’en apprendre un peu plus.  

Le Domaine viticole où nous allions vivre, mon mari et moi, était de petite taille mais produisait un vin d’une excellente qualité. Il disposait aussi d’un grand bois, ceint par un haut mur en pierres, où l’on élevait à l’intérieur, des animaux et volatiles en liberté, notamment des sangliers.

Je n’avais pas de tâches particulières à effectuer et je compris très vite que je ne leur étais d’aucune utilité en ce qui concernait leur activité et j’avais fini par ne plus hanter les caves, pressoirs, etc… du Domaine.
Au début, les grands foudres m’ont impressionnée, les caves fraîches et sombres, aux bouteilles bien alignées, les visites des clients interessés m’ont amusée mais je préférais de beaucoup respirer l’air frais du dehors, laisser le soleil me caresser le visage et filer avec mon petit vélo blanc dans la campagne environnante.
La maison provençale était simple mais confortable. Même pas besoin de l’entretenir, on s’en chargeait pour moi. Je ne mis pas longtemps à reprendre mes anciennes habitudes : partir à l’aventure et ramener des photos qui illustreraient à merveille mes reportages pour une revue avec laquelle je travaillais depuis longtemps.
J’illustrais un article sur le vin et je suis donc partie en vélo avec mon appareil photo, en cheminant le long de nos vignes.

Mes pas me guidèrent jusqu’à un petit mazet en pierres, entouré de deux grands pins. Intriguée, je m’en approchais, tout en le photographiant. En fait, c’était une petite crypte, bien entretenue. Les portes grincèrent et je me suis retrouvée devant le tombeau de …la fameuse Lola.
Les dates et les prénoms m’interpellèrent. Je notais au passage que le même jour avaient eu lieu deux décès. Il s’agissait de Lola et d’un Francis.

Je suis rentrée au Domaine, intriguée.
Sans rien dire à personne, je me suis faufilée discrètement dans le grenier familial, juste sous la charpente de bois. Quelque chose me soufflait que la réponse à mes questions était là.
On y avait entreposé des tas d’objets hétéroclites, comme dans tous les greniers, un peu n’importe comment. Dans un coin de cette grande pièce poussiéreuse, un grand lit capitonné trônait.
Un carton abandonné à même le sol, avec un ruban fané rouge grenat, contenait des photos de famille, de mariages, des souvenirs…Une splendide poupée de porcelaine se prélassait d’ennui, abandonnée là sur de grands oreillers de dentelles fines et jaunies. Cette belle poupée me plaisait beaucoup. Je reviendrais la chercher un jour.
Dans une boite à chaussures, étaient entreposées, pêle-mêle, des brosses à cheveux, peignes, parfums, objets raffinés, comme nous les femmes coquettes aimons nous entourer.
J’ai compris tout de suite à qui ils avaient appartenus.
Dans une jolie petite boite à couture, j’ai découvert des lettres enrubannées qui m’apprirent que Lola et Francis s’aimaient depuis l’enfance. Que le mariage de Lola avec mon mari avait été « arrangé », comme celà se faisait encore à l’époque dans certaines familles. Que Francis était tout simplement le jeune frère de mon mari. Voilà l’explication.
Ensuite, pas bien difficile de réaliser que les deux tourtereaux se sont décidés à partir en cachette et qu’ils ont perdu la vie ensemble. Je saurai bien un jour de quelle façon. Mais en attendant,  j’éprouvais une grande compassion pour cette jolie Lola qui avait dû épouser un homme qu’elle n’aimait pas, …alors que moi, j’aimais mon mari et j’y tenais comme à la prunelle de mes yeux. J’avais percé le secret de famille si bien gardé, dis-je à voix haute, émue,  tout en fouillant dans une grande malle en osier où s’entassaient de belles robes, des chaussures élégantes, ainsi qu’une robe de mariée défraîchie et un bouquet de roses séchées. Je laissais mes doigts courir sur ses objets avec tendresse, triste pour les amoureux dont l’histoire d’amour-fou s’était si mal terminée. Le divorce était mal vu mais aurait pu apporter une solution à leurs problèmes.

En bas, « il » m’appelait, inquiet de ne pas me trouver…

Alors je suis vivement descendue, sans faire de bruit, non sans avoir refermé soigneusement la porte du grenier sur les souvenirs du passé.
Il y avait du monde, en bas, autour de la grande table en bois, dans la vieille salle à manger rustique. Un grand feu brûlait dans la haute cheminée provençale. Les invités levaient leur verre rempli d’un liquide mordoré, en chantant avec ferveur et fierté, une de nos chansons habituelles : le « Coupo Santo », chanson populaire si chère à notre Frédéric Mistral :

Coupe Sainte,
Provençaux, voici la coupe
Qui nous vient des Catalans

Tour à tour buvons ensemble
Le vin pur de notre cru, …

Les toasts de pain grillé et la tapenade-maison, la fougasse aux gratons, les petits pâtés croustillants,  les brochettes de moules cuites au feu de bois et bien d’autres mets déposés sur la table, diminuaient à vue d’oeil dans la bonne humeur.
« Il » me prit par les épaules, j’étais heureuse.

C’est lui que j’aimais et « il » m’avait choisie…il fallait tourner la page….


Texte et illustration n° 12

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

…et elle était emmitouflée dans son long manteau d’hiver, c’était la mode en ce temps-là, des jupes très courtes sous des manteaux très longs, je me souviens toujours de notre premier rendez-vous d’amour, quand je l’ai aperçue, mes yeux étaient charmés par son allure, sa démarche, ses bottes, ses cuisses quand son manteau s’ouvrait, son écharpe, ses gants en laine, le vent dans ses cheveux, j’aurais aimé être le vent. Elle me souriait. Elle était déjà amoureuse. Elle s’appelait Louise, mais je l’ai toujours appelée Lola, ce prénom lui correspondait mieux, elle n’était pas sage et j’en étais heureux.

A cette époque, j’étais marié à une femme qui m’avait déjà fait un enfant et Lola est arrivée dans ma vie un jour où je ne m’y attendais pas. Je l’ai tout de suite aimée d’un amour fou, secret et transparent. Elle m’apportait tout ce que ma femme ne voulait plus me donner, depuis le jour où elle est devenue mère. Lola et moi avions 20 ans d’écart, elle était encore presqu’une gamine et moi déjà presque son père. On s’est aimés passionnément, sauvagement… Elle m’a tout donné, je lui ai tout donné. Elle m’a quitté quelques années plus tard pour faire sa vie avec un homme de son âge. Je l’ai fort bien compris et l’ai laissée partir, bien que je l’aimais à en crever.

Ce carton, je ne l’ouvrirai pas, je sais qu’il détient les souvenirs les plus heureux de mon existence, je l’ai fermé il y a 30 ans maintenant, il a dans son sein l’âme d’une jeune femme qui a 50 ans aujourd’hui. Se souvient-elle encore de moi, de nous, de nos rendez-vous secrets, de l’homme que j’étais ? Se souvient-elle des lettres qu’elle m’a écrites et que je n’ai jamais relues, mais que je connais par cœur et qui se trouvent là dans ce carton enfouies sous d’autres souvenirs. L’encre a-t-elle disparu ? Je me rappelle, il y a aussi son peignoir, sa petite culotte du dernier jour où je lui ai fait l’amour… et puis il y a ses photos, nos photos, son parfum… en reste-t-il encore ?

Non ! Je ne détacherai pas le ruban, le carton restera tel quel. J’ai 70 ans cette année, je pense que je vais le détruire avant qu’il ne soit trop tard. Personne ne doit savoir. Il faut que je me fasse une raison, la femme qui est à l’intérieur n’existe plus en réalité… Elle est là seulement au fin fond de mon cœur. Immuable. Emmurée.

Depuis qu’elle est partie, je l’ai cherchée dans toutes les femmes qui ont croisé ma vie, mais sans plus jamais la retrouver. Je me suis marié 3 fois, j’ai divorcé 3 fois, j’ai eu 5 enfants. Je vis seul maintenant, enfin pas vraiment seul, j’ai Lola dans mes rêves et ça me suffit. Elle a toujours 20 ans, elle ne vieillit pas, pourtant cela fait 30 ans qu’elle habite ma vie. Nous partirons ensemble le jour du grand voyage. L’amour est éternel ? N’est-ce pas ?

à Lola forever…


Texte et illustration n° 13

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

Une à une, je mettais dans ce carton tout ce qui lui avait appartenu. Une à une comme autant d’épines qui me déchirait le cœur. Je n’en ai oublié aucune. Je les ai toutes empaquetées. Et je les ai mises dans ce grenier. Ses chaussons de danse ne danseraient plus pour moi. Son foulard en soie ne volerait plus dans le vent. Ses cahiers ne recevraient plus ses confidences. Elle était partie.

Je pris sa dernière lettre, où elle m’annonçait qu’elle ne reviendrait plus. Une lettre d’adieu à laquelle je n’avais accordé aucun crédit, persuadé qu’elle reviendrait, qu’elle me reviendrait. Mais je l’ai cherchée. Comme un fou, j’ai couru bravant tous les temps, bravant tous les gens. Je l’ai retrouvée. Mais je suis arrivé trop tard. Elle ne voulait pas que je la voie dans ses derniers instants, elle ne voulait pas que je garde d’elle sa souffrance. Elle voulait que je me souvienne de son rire et de sa joie de vivre. Elle voulait que je garde le plus beau en oubliant le plus laid.

Mais elle n’avait pas compté sur la force de notre amour. Peu m’importait que je voie sa souffrance si j’étais auprès d’elle. Peu m’importait qu’elle ne soit pas forte.

J’ai juste eu le temps de m’allonger près d’elle, de l’entourer de mes bras et de lui dire combien je l’aime. Dans ses yeux, j’ai vu la reconnaissance. Un sourire est venu flirter avec son dernier soupir. Et elle est partie.

Aujourd’hui, cela fait vingt ans et je n’ai jamais cessé de t’aimer, ma Lola. Je n’ouvrirai jamais ce carton où j’ai enfermé mon cœur, ce jour de décembre où il faisait si froid dehors, ce jour de décembre où la vie a cessé d’être la vie.


Texte et illustration n° 14

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

OTAGE

J’ai gardé tes mains féeriques en otages

Pour me souvenir de tes douces caresses

J’ai gardé ton corps magnifique en otage

Pour me souvenir de tes mille hardiesses

J’ai gardé ton goût de miel sucré en otage

Pour me souvenir de tes lèvres brûlantes

J ‘ai gardé tes griffures acérées en otages

Pour me souvenir de nos étreintes ardentes

J’ai gardé tes baisers audacieux en otages

Pour me souvenir de leurs goûts acidulés

J’ai gardé tes sourires gracieux en otages

Pour me souvenir de ta sublime beauté

J’ai gardé ta chute de reins vertigineuse en otage

Pour me souvenir de ton fantastique cambré

J’ai gardé tes morsures langoureuses en otages

Pour me souvenir de ta féline férocité

J’ai gardé ton Amour en otage

Pour me souvenir des délicieux moments passés

J’ai gardé notre Amour en otage

Pour me souvenir que le délicieux est déjà terminé.

A LOLA


Texte et illustration n°15

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

Nous nous étions fâchés, Il faisait froid dehors,
Les dés étaient jetés, décidant de nos sorts.
Tu voulais malgré moi, chez toi, me retenir,
Je t’expliquais pourquoi je voulais tant partir. 

Tu refusais mes mots, tu hurlais même parfois,
Te voir dans tes sanglots, c’était la dernière fois.
Je revenais chez toi après cette longue absence,
Je sentais près de moi l’odeur de ta présence.

La douleur du chagrin, la perte de l’être aimé,
Je comprenais enfin ce qu’il s’était passé.
Attendre mon retour, debout sur ton balcon,
Et ainsi chaque jour, refusant l’abandon,

Tu espérais ainsi, qu’un jour, je reviendrai,
Pour partager nos vies, au grand jour, sans secret.
Je revenais ici après toutes ces années,
Mais tu étais partie, m’avais tu pardonné.

Nos deux vies solitaires, toi ici, moi la-bas,
Tu avais bien souffert et je n’étais pas là.
Je revis en mémoire cette soirée de printemps,
Te laissant sans espoir, comme une fuite en avant.

J’avais pu profiter de cet altercation,
Je m’étais éclipsé, te laissant tes questions.
Je t’avais inventé de multiples raisons,
Pour pouvoir m’en aller et quitter la région,

Je t’avais refusé cette vie avec toi,
J’avoue, j’ai paniqué, je n’ai pensé qu’à moi.
Comprendrez vous jamais ce qui m’avait poussé,
Si belle comme elle était, à tout abandonner.

Mes goûts de globe trotter, un mensonge grossier.
Cette maladie fait peur, ma simple vérité.
Mais c’est dans ce grenier que j’ai bien réfléchi,
Souvenirs du passé, bonheur et ce gâchis.

Je t’avais rejetée, je sentis mon émoi,
Allais-je regretter ces moments avec toi.
C’est vers cette lumière que m’ont guidé mes pas,
Je ne l’ai pas ouvert, car je savais déjà,

Ce carton du grenier, son ruban bien noué,
Cette robe de mariée resterait bien cachée.


Texte et illustration n° 16

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

Surprends toi à entendre le gazouillis des oiseaux dans le jardin

Ecoutes le doux murmure du torrent qui descend de la montagne

Observes les papillons, les insectes dans l’herbe

Regardes les couleurs du ciel toujours changeantes

Sois à l’écoute de la nature ,

elle te le rendra bien !

Si tu as de la peine , si  la vie a été méchante avec toi

Réfugies toi au cœur de la forêt

jamais elle ne te décevra !

Et la forêt te redonnera du courage !

Voilà le secret du bonheur !


Texte et illustration n° 17

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

Et son Nom résonnait , tout au Long de mon Corps

Faisant battre mon Cœur , aux Raisons de l’Oubli ,

Ma Lola était Loin , un Matin sans un Cri ,

Son parfum en suspens , d’une Odeur de Mort.

 

 

Jamais , je n’ai aimer au Temps , le regard d’une Femme ,

La Passion pour la Flamme , son beau Rire Cristallin ,

Toutes ses Courbes en Divines , cette Chaleur dans son Âme ,

La Douceur de ses Mains , l’Onde qui Galbait ses Seins .

 

 

Son Fantôme me hante , chaque jour il me nuit ,

Se rappelle à ma Vie , en mes rêves me Tourmente .

N’a de cesse qu’en ivresse , dans les Heures de l’Aurore,

Je maudis tout mon Corps , d’être l’auteur d’une Bassesse.


 

Elle voulait un Enfant , abriter notre amour ,

Voir le Fruit de l’Atour , Pouvoir Vivre pleinement ,

Je n’avais pas vain Temps , point d’issues de secours ,

Je guettais son retour , sans l’attendre vraiment.


Elle Dormait maintenant , sous le Saule Pleureur ,

M’ayant brisé le Cœur , dans le corps d’un Amant ,

Lors d’un Soir de Rancunes , J’ai veiller sur ses Pleurs ,

Serrer Fort mon Malheur , Enterrer mon Printemps.

Dort ma Belle sous le Vent , au Reflet de la Lune.

~

 

Lola ,

tu n’est plus , je suis las .

Ce Chiffon plein de Sang ,

C’est mon Cœur qui s’en va ,

En Grenat il se noie ,

Je m’en viens … Pardonne Moi.


Texte et illustration n° 18

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

C’est ce matin là

que je la vis entrer dans ma classe

pour la première fois.

Dans ses yeux en amande,

un soleil d’or allumait un regard d’une incomparable douceur.

Sa peau était satin avec du pain d’épices dans la couleur.

Ses longs cheveux de soie noir ébène luisaient comme un  étang,

la nuit,au clair de lune.

Elle avait une robe rouge.

Un ruban grenat enserrait sa taille fine

et une fleur retenait ses cheveux.

Son sourire avait la grâce même de l’innocence.

Un vrai tableau de Marie Laurencin …

elle arrivait d’Asie.

Elle vint vers moi,

dénoua sa ceinture, et me dit :

« Je suis Lola »

puis elle enroula ce ruban avec précaution

autour de mon cou comme une offrande.

Il ne me quitta plus.

Je compris à la minute même

que nous étions devenues inséparables.

Nous étions dans la même classe,

nous partagions nos heures de liberté,

nos pensées,nos peines,

nos désirs,nos joies,

nos rires,

tous nos petits secrets…

nous étions à chacun de nos instants comme les doigts de la main,

tantôt chez l’une, ou bien chez l’autre…

nous partions en vacances ensemble…

Pendant près de trois ans,

la joie de vivre était incomparable…

c’était pour la vie …nous nous l’étions juré !

Et puis un matin,

elle ne vint pas en classe …

je me précipitai chez elle …

la porte était close.

Je téléphonais sans cesse,

pas de réponse …

L’angoisse me lacérait,

l’inquiétude me torturait…

je ne comprenais pas.

Mais où était-elle ?

Je courus partout dans la ville,

les boutiques,les squares,les cafés,

tous les endroits que nous fréquentions ensemble …

rien !

Cette nuit là fut la plus longue,

la plus angoissante de ma vie.

J’essayais de me rassurer.

Elle serait là demain,

enfin,

pour m’expliquer…

J’étais prête aux aurores,

me précipitai chez elle….

la porte était close, les volets aussi…

Personne !

Dans la matinée,

la Directrice de l’Ecole entra dans la classe…

Mesdemoiselles,

«  Je viens vous dire que votre petite camarade Lola

ne viendra plus au collège.

Sa maman a décidé de retourner précipitamment au Vietnam

où c’est la guerre,

pour être auprès de sa famille. «

Je fus assommée par cette nouvelle,

j’éclatai en sanglots.

Je me sentais brisée.

Le manque de Lola était si cruel,

mon chagrin si intense,

que  je mis des mois et des mois

à retrouver un peu de lumière dans mon cœur…

Aucune nouvelle…pas un mot…

en plus de ma tristesse,

c’est comme si je lui en voulais de m’avoir ainsi abandonnée ….

Et puis la vie a repris son cours,

jusqu’à ce matin de printemps…

il faisait froid dehors…

Ma mère m’ouvrit la porte,

je devinai  à son regard …un drame.

Elle me montra la lettre en tremblant.

Je vis ses larmes… et je lus :

«  Madame,

Lola et sa maman vous aimaient beaucoup,

vous et votre fille,

aussi,

je me dois de vous apprendre

que ma femme et ma fille ont sauté sur une mine

il y a  quelques jours…


Une mine dans mon cœur venait d’exploser…


A la fin de l’été,

J’ai rangé soigneusement dans ce grand carton,

tout ce que j’avais gardé d’elle,

les petits mots qu’elle m’écrivait,

les cadeaux qu’elle m’avait fait,

les dessins qu’elle faisait pour décorer ma chambre,

les photos de nos instants passés ensemble,

les derniers jeux qu’elle m’avait prêtés …

tout ce que nous avions partagé .

J’y ai déposé un éclat de mon cœur…


Puis j’ai fermé le carton avec ce grand ruban grenat

qu’elle m’avait donné à son arrivée …

Je suis montée au grenier,

là où nous venions nous réfugier si souvent…

j’ai posé le carton sous la lucarne,

près de la malle aux vieilles armes…

Et je lui ai dis tendrement :

» Je t’aime Lola, tu vis à jamais dans mon cœur »


Texte et illustration n° 19

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

Maintenant ma poésie n’est plus qu’un long amalgame de mots délirants,

Tellement usés qu’ils deviennent à leur tour, clairs et transparents,

Tels dans mes écrits, mes vers t’imaginent comme un fantômes errant,

Hâves et  déformés par le poids de mes rêves qui s’alourdit avec les ans,

Ils sont devenus des gueux, peut-être appréciés mais ignorants,

Pourtant certains ne sont plus pour moi que des cris d’amour déchirants.

Mais le plus beau et extraordinaire des mots que je n’utiliserais jamais,

Ce prénom de fleur si parfumée que j’aurais tant voulu prononcé,

Ce prénom magique qu’attend avec impatience ma poésie attristée,

Cette graine encensée que je n’aurais pas su dans vie, semer,

Qui aurait pu ne germer et grandir que dans mes pages enluminées,

Qui aurait lu mes rimes à la fleur de ma plume sortant de l’encrier.

Dans les forêts des pages tant enchevêtrées des dictionnaires,

J’aurais pu ainsi devenir ton plus grand bibliothécaire,

Tous les mots insensés auraient construit notre vocabulaire,

S’accrochant entre eux grâce à notre belle grammaire,

Rimes inédites devenant les partitions de notre musique chère,

Ainsi tu serais devenue la petite reine de mon grand magistère.


Puisque tu n’es pas là,  je ne te verrai même plus dans mes rêves demain,

Même si le laboureur aujourd’hui va et ne sème plus à la volée son grain,

Comme poète ,je ne suis devenu qu’un simple gratte parchemin,

L’espoir de te voir apparaître enfin dans ma vie ne fera plus son chemin,

Ma poésie est déjà veuve, pleurant de ne pas croiser ton destin,

Pourquoi, Dieu a voulu que je ne puisse pas te prendre la main.



J’ai toujours espéré  jouer mes rimes à quatre mains sur un piano,

Cette musique si chère à ta mère, moi qui ne suis que dresseur de mots,

Elle t’aurais donné son physique, moi je t’aurais montrer l’eldorado,

Cette poésie innée que je t’écris et qui t’attendant au pied de ton berceau,

Mais tu n’es pas là ,les aléas ont signé ainsi le sort en jouant les trémolos,

L’espoir s’est tu même dans mes rêves fous que j’écris sous mon pseudo


Texte et illustration n° 20

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

…et profitant de cette occasion,

Elle alla se réfugier dans son grenier où ses souvenir l’attendaient.

assise à même le sol , prit le carton avec tristesse,

défi délicatement ce cordon rouge qui enfermait la lettre,

qu’elle écrivit pour mettre fin à cette amitié qu’elle ne pouvait taire,

comme pour ne pas réveiller ses souvenirs douloureux..!

Elle lu à voix basse :les quelques mots

qu’elle n’eut jamais le courage d’envoyer à son destinataire.

Cette lettre de rupture, d’un amour à peine éclot.

Combien de fois j’ai dû penser et repenser cette lettre,
Toi qui a bouleversé mon coeur et tout mon être,
Tu es venu sans le savoir, sur mes terres sans triche,
Tu as labouré ce désert, depuis longtemps en friche, 

Avec des mots , tu as fait refleurir des jolis sentiments,
Enfouis dans mon cœur, depuis bien trop longtemps,
Et aujourd’hui, mes douces convictions condamnent
Ces précieux sentiments qui ne protègent plus mon âme.

Car lorsque je m’endors, c’est à toi que je pense,
Les yeux à peine ouverts, tu es ma récompense,
Cette amitié, de tes mots je ne peux plus la nourrir,
Ces mots tendresse, qui me font à présent souffrir.

Je ne peux me satisfaire, d’une amitié impalpable,
Mon coeur est dérangé par cette douce passion,
Je ne veux pas glisser, dans ce vide redoutable,
Qui pourrait engloutir ce qui me reste de raison.

J’espère que tu comprendras, mon doux désespoir,
Toi tu te dis heureux, de croquer la vie à pleines dents,
Alors que je parcours ce long et périlleux couloir,
D’une amitié impossible, sans amour, sans horizon.

Je ne suis pas un être fait de plusieurs faces,
Cette ambiguïté je ne sais pas l’assumer,
Elle laissera dans ma vie une très jolie trace,
De souvenirs heureux que je ne pourrais oublier.

Adieu ! je sais que ta souffrance sera moindre,
Que celle que j’ai vécu et que je ne peux plus feindre,
En peu de temps tu mis ma vie, sens dessus dessous.
Adieu mon bel ami, mon fragment d’amadou.

repliant doucement cette lettre jaunie par le temps,

Ses larmes coulèrent délicatement jusqu’à son cou,

Elle n’oubliera jamais qu’elle vécu des moments si doux…


Texte et illustration n° 21

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

Il pleuvait aussi. J’étais en vacances chez Grand’Pa et Grand’Ma, j’avais trouvé refuge dans le grenier pour échapper aux ronflements de Pacha le vieux chien qui se reposait près de la cheminée et pouvoir écouter à loisir le chant rythmé et harmonieux des gouttes d’eau s’écrasant sur les lucarnes, je m’étais assise sur le vieux lit de fer forgé au matelas de crin déformé par le temps qui avait accueilli le sommeil de mon père durant toute sa tendre enfance puis le mien jusqu’à mes 12 ans. Je rêvassais quand mon regard fut attiré par ce fameux carton fleuri abandonné là entre le cheval à bascule et le jeu de croquet. Que pouvait-il bien contenir ?
Une poupée ayant appartenu à tant Gilda ? De vieilles dentelles, des chapeaux à voilette ? Ma curiosité soudain éveillée me poussa  à dénouer fébrilement le ruban cramoisi…
Ce que je découvris allait changer le tour de ma vie et me laissa interdite. Des dizaines de flacons soigneusement alignés dans de petits casiers, chacun portant une étiquette où une main habile avait précautionneusement inscrit un nom : néroli , lavande, jasmin, tubéreuse, ylang-ylang, rose Bulgare, patchouli… » J’en ouvris un au hasard, puis un autre, et les humai doucement en savourant mon plaisir. Encore enivrée je dévalai l’escalier aussi vite que mes jambes me le permirent.
– « Grand’Ma est-ce que je peux prendre la grande boite avec toutes les fioles ? »
– « L’orchestre à parfums de Tante Lola ? Bien sûr ma chérie mais tu sais ils doivent être éventé depuis le temps qu’ils sont là-haut et je ne sais pas ce que tu pourras en faire ».
Je passai l’après-midi à me délecter de chaque fragrance comme on respire un bouquet de fleurs variées pour les découvrir une à une.
Bien des années plus tard lorsque je fis mes études  je choisis de m’orienter dans une filière qui ferait de moi ce qu’on appelle un « nez », je fus embauchée à Grâce la ville par excellence du parfum et je dédiai ma toute première création à ma tante Lola sans qui cette vocation ne serai sans doute pas née. Lola que Grand’Ma nommait  affectueusement Lolita
lorsqu’elle parlait d’elle. Après réflexion je décidai de l’appeler « Lolita » et dy ajouter notre nom  » Lempika »…


Texte et illustration n° 22

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

…je cherchais du regard une caisse pour m’asseoir!!

Avec précaution,

je pris le carton sur mes genoux,

le cœur battant!

Je défis le ruban fané,

avec des gestes tremblants,

et je l’ouvris!!

Ma vue était brouillée,

mes larmes coulaient sans cesse!!

LOLA,

ma chère LOLA,

n’était plus!!

Je regardais les photos un peu jaunies

mais dans son journal qu’elle tenait,

une photo me sauta aux yeux!!

LOLA était la dans toute sa splendeur!!

Avec ses beaux cheveux tous bouclés!

A présent mes larmes ruisselaient,

je ne maitrisais plus mon émotion!!

Je n’ouvris pas son cahier,

car je savais ,moi!!!

Elle m’avait dit des choses affreuses

a moi,

sa tante!!

Elle n’en pouvait plus ma LOLA,

dans sa pauvre tête,

de ses vilaines

images qui tournaient sans cesse!

Jusqu’à ce geste fatal,

qui la délivrait !

certes,

nous plongeait dans un immense chagrin!!!

Tout doucement,

je refermais le carton

et le remis là ou ma mère,

l’avait déposé, il n’y a pas deux ans!!

Jamais personne ne pourra t’oublier LOLA!!

Tu étais si belle!!!

Quel gâchis!!


Texte et illustration n° 23

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…


J’ai du rêvé, j’ai surement rêvé,

Il était une montagne en été,

Avec une silhouette brune,

Comme une rivière sous la lune.

 

 

Elle m’appelait, elle me parlait,

Et si parfois le silence venait,

Alors c’était moi, vers elle qui courait,

Pour l’enlacer quand elle souriait.

 

 

Un jour pourtant, elle était disparue,

Il n’y avait que le vent dans les rues,

Qui portait le son de sa voix :

Je te reviendrais, surtout attends-moi !

 

J’attends et le souvenir s’efface,

Comme un rocher que les marées dépassent,

Et ses yeux sont deux points d’un lointain

Dont je ne sais s’il est hier ou demain.


Texte et illustration n° 24

Sous les poutres du grenier, dans un lit de poussière, sous la lucarne près de la malle aux vieilles armes, il était posé là, à même le sol,noué d’un ruban rouge grenat, le grand carton marqué de son prénom  » Lola « . je me souvins alors, c’était le printemps, il y a bien longtemps, il faisait froid dehors…

 

Grand-père ne voulait jamais que je monte seule dans son grenier, mais depuis la fois où je l’avais suivi et aperçu le carton et son nœud grenat je ne rêvais que d’une chose : ouvrir le carton.

Ce soir-là il m’avait dit « bonne nuit », j’avais fait semblant de m’endormir et armée de ma lampe de poche j’avais subtilisé la clé du grenier dans l’entrée avant de me glisser dans l’escalier.

Là-haut ça sentait la poussière et le vieux papier. Il y avait des toiles d’araignée, mais du haut de mes douze ans, je n’avais peur de rien.

J’avais repéré l’interrupteur et j’allumais la lumière avant de m’approcher du grand carton enrubanné marqué « Lola ». Je fis glisser sans mal le ruban et le haut du carton tomba. Un foulard à pois que j’approchai de mon nez, curieuse, des coquillages et des galets, des fleurs séchées, un plan dessiné à la main et de nombreuses lettres jaunies. Je pris la première de la pile. Elle était adressée à mon grand-père : « Robert Debout, Bd Georges Clémenceau ». L’écriture était délicate. Au dos un seul prénom : « Lola ».

Sous les lettres il y avait des photos : deux jeunes gens devant un bateau, beaux et souriants. Au dos de la photo « Rob et Lola – Alicante – 1952 »…

Rob et Lola ? Grand-père se faisait appeler « Rob » ? Cela me fit sourire et piqua ma curiosité. Grand-mère savait-elle tout ça ? J’ouvris la première enveloppe datée de juillet 1952 et commençait à lire. Je m’attendais à découvrir une jolie lettre d’amour de la dénommée Lola… C’était très court. Lola parlait de sa passion : la danse et de Paris où elle vivait. De lettre en lettre je découvris un peu Lola et ses passions, ses découvertes. Lola écrivait bien mais ne parlait jamais d’amour… Difficile d’imaginer mon grand-père si sérieux, si austère, avec une danseuse aussi gaie et jolie…

Dans la dernière lettre, l’écriture était moins régulière et le ton beaucoup moins léger. « Ainsi tu vas épouser Odette et vous allez avoir un enfant… Je vous souhaite beaucoup de bonheur, Rob, avec votre institutrice… »

Je rangeais les lettres, refermais soigneusement le carton, remis le ruban grenat et poussais le carton au fond du grenier…

Adieu Lola et le secret du grenier…

POUR VOTER

Faire un copier-coller de ceci :

 

Premier           – Turlupinade  d’Or              –   texte n°

Deuxième       – Turlupinade  d’Argent       –   texte n°

Troisième       –  Turlupinade de Bronze    –   texte n°


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A la porte de mes silences, se cognent les mots

Qui vont rebondissant, implorant ma mémoire,

De n’pas les oublier dans cet imbroglio

De néfastes pensées bien peu compensatoires …


Les mots le savent bien, rien ne vaut les écrits

Pour exorciser l’âme, mettre à nu notre émoi,

Comprendre et réfléchir sur ces instants de vie,

Sur ces bouleversements et sur ces désarrois…

 

Les mots viennent en amis, caressent nos pensées,

Nous pommadent le cœur juste pour nous aider,

Un instant ou une heure afin de soulager

Le chagrin, la douleur de notre être blessé…

 

Quelle consolation de les laisser parler,

Tous ces mots tant aimés, comme ils les chantent bien

Ces phrases cadencées, c’est une mélopée

La musique si douce de ces alexandrins…

 

Lorsque je prends ma plume pour les apprivoiser,

Je sais tout le bonheur qu’ils donnent à ma main,

Des moments de plaisir savamment savourés,

Une grande émotion, une extase sans fin …

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Faby

Un peintre que j’aime

(cela mérite un « arrêt sur image » avec votre souris)

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Les différences…

Un peu de réflexion

sur ce que désirent

les uns et les unes !

CE QUE VEULENT LES HOMMES ET LES FEMMES …

Une étude récente réalisée dans cinq pays occidentaux a consisté à demander aux hommes et aux femmes de décrire le genre de personne idéale qu’ils voudraient ETRE.
Dans leur immense majorité, les hommes ont choisi des qualificatifs tels qu’AUDACIEUX, ESPRIT DE COMPÉTITION, CAPACITÉ,DOMINATION,AUTORITÉ, ADMIRATION, et PRATIQUE.
Dans la même liste, les femmes ont choisi CHALEUR, AMOUR, GÉNÉROSITÉ, SYMPATHIE, ATTRACTION, AMITIÉ et DON.

Les femmes ont mis le fait d’être au service des autres ou de rencontrer des gens intéressants au plus haut de leur échelle des valeurs, tandis que les hommes désignaient le prestige, le pouvoir et la possession de choses.
Les hommes apprécient les choses, les femmes les relations.
Leur structure cérébrale commandent leurs préférences.

Pour les hommes, l’émotion est généralement localisée dans l’hémisphère droit, ce qui signifie que l’émotion peut opérer indépendamment des autres fonctions cérébrales.

Chez les femmes, l’émotion opère sur une région beaucoup plus étendue dans les DEUX hémisphères, et entre en action en MÊME TEMPS que les autres fonctions cérébrales.

Lorsqu’une femme parle avec émotion, elle utilise des mouvements expressifs du visage, un langage corporel et toute une série de mots.
Un homme qui fait appel à ses émotions est davantage porté à reproduire le mode reptilien et se déchaine verbalement ou devient agressif.

L’homme et la femme ont des connexions cérébrales qui sont la cause de la plupart de leurs problèmes relationnels et incompréhensions.

Si une femme n’est pas heureuse dans ses relations, elle ne peut pas se concentrer sur son travail.
Si un homme n’est pas heureux dans son travail, il ne peut pas se concentrer sur ses relations.

En période de stress ou sous la pression, une femme considérera que passer du temps à parler avec son homme est une récompense, l’homme verra cela comme une interférence dans son processus de résolution des problèmes.Pour une femme, cet homme semblera désintéressé et sans aucune attention, alors que lui la voit comme ennuyante. Ces perceptions sont le reflet de l’organisation et des priorités différentes de leur cerveau. C’est pourquoi une femme dira toujours que ses relations semblent plus importantes que pour l’homme, et c’est le cas.

Le fait de comprendre cette différence permettra de vous soulager, vous et votre partenaire, de la pression, et vous ne considérerez ou ne jugerez plus trop durement le comportement de l’autre…

POURQUOI LES HOMMES ET LES FEMMES SE QUITTENT…

L’ardent désir biologique d’un homme est de tout apporter à une femme, et l’appréciation de ses efforts est la preuve de son succès. Si elle est heureuse, il se sent heureux. Si elle n’est pas heureuse, il éprouve un sentiment d’échec, parce qu’il croit qu’il ne lui apporte pas suffisamment.
Très fréquemment, les hommes confient à leurs amis: » je suis incapable de la rendre heureuse « . Et cela peut être une motivation suffisante pour qu’un homme quitte le foyer pour une autre femme qui semble heureuse de ce qu’il peut lui apporter.

Les femmes quittent les hommes, non pas parce qu’elles ne sont pas heureuses de ce qu’ils peuvent leur apporter, mais parce qu’elles sont EMOTIONNELLEMENT insatisfaites.
Elles veulent de l’amour, de la romance et de la conversation.
Alors qu’ils veulent qu’on leur dise qu’ils réussissent dans ce qu’ils font et que ce qu’ils leur apportent est parfait.
Mais pour qu’une relation réussisse, un homme doit être romantique et, pardessus tout, il doit écouter quand une femme parle; sans proposer de solution.

POURQUOI LES HOMMES ONT HORREUR D’AVOIR TORT ….

En ayant tort, un homme considère qu’il est en situation d’échec par ce qu’il n’a pas été capable de faire correctement ce qu’il a entrepris.

Quelques exemples :

Quand une femme dit : » demandons notre chemin », un homme comprend: »tu es nul.Tu n’as pas le sens de l’orientation ».

Si d’aventure elle dit: »le robinet de la cuisine fuit.On n’a qu’à appeler un plombier », il entendra : » tu es inutile, je vais trouver un autre homme pour le faire ».

C’est également la raison pour laquelle les hommes ont beaucoup de mal à dire : « je suis désolé ».
Les hommes considèrent que reconnaitre son tort, c’est reconnaitre son échec.

Pour gérer ce problème, une femme doit s’assurer qu’elle ne donne pas le sentiment à un homme qu’il a tort quand elle aborde des problèmes avec lui.
Même le simple fait d’offrir un livre de bricolage à un homme pour son anniversaire est souvent interprété par lui comme : » Tu n’es pas assez bon ».

Un homme ne reconnaitra pas ses erreurs de crainte que sa femme ne l’aime plus. Mais la réalité est qu’une femme aime davantage un homme quand il commence à reconnaitre ses erreurs ….

POURQUOI LES HOMMES DISSIMULENT LEURS ÉMOTIONS…

Les hommes portent encore l’héritage génétique qui veut qu’ils soient courageux et ne montrer aucun signe de faiblesse.
Un peu partout dans le monde, les femmes interrogent: » Pourquoi doit-il toujours montrer qu’il est si fort? Pourquoi ne peut-il pas simplement me montrer ce qu’il ressent? »
Quand il est en colère ou énervé, il se renferme ou devient distant.

Par nature un homme est soupçonneux, a l’esprit de compétition, se contrôle, est sur la défensive et est un solitaire qui cache son état émotionnel pour continuer à contrôler la situation.
Pour les hommes, montrer leurs émotions, c’est perdre le contrôle.
Une femme a un cerveau pré-connecté pour être ouverte, confiante, coopérante, montrant de la vulnérabilité, des émotions tout en sachant qu’il n’est pas toujours nécessaire de garder le contrôle de la situation.
C’est pourquoi lorsqu’un homme et une femme sont confrontés à des problèmes, ensemble, chacun est perturbé par les réactions de l’autre…

POURQUOI LES HOMMES DÉTESTENT LES CONSEILS…

Un homme a besoin de sentir qu’il est capable de résoudre lui-même ses problèmes et considère qu’en discuter avec d’autres revient à imposer une charge à ces personnes. Il n’ennuie même pas son meilleur ami avec ses problèmes, à moins qu’il ne pense que cet ami a une meilleure solution à lui proposer.

Alors Mesdames, ne donnez aucun conseil à un homme à moins qu’il n’en fasse la demande. Dites-lui que vous avez confiance dans sa capacité à le résoudre.

Lorsqu’une femme essaye d’obtenir d’un homme qu’il parle de ses sentiments et de ses problèmes, il fait de la résistance parce qu’il voit cette démarche comme une critique, ou bien considère qu’elle doit penser qu’il est incompétent et qu’elle a une meilleure solution à lui proposer.
En réalité, son objectif est de l’aider à se sentir mieux et, pour une femme, donner des conseils lui permet de bâtir la confiance dans une relation et n’est pas considéré comme un signe de faiblesse.

Pour une femme, parler de ses problèmes est un moyen de soulager son stress. Mais elle veut qu’on l’écoute et non pas qu’on lui propose des solutions ni qu’on la « répare ».

Quand une femme parle de ses problèmes, l’homme l’interrompe continuellement pour lui proposer des solutions… Il ne peut pas s’en empêcher parce que son cerveau est programmé pour accomplir cette tâche. Il pense qu’elle se sentira beaucoup mieux lorsqu’elle aura cette solution. Elle, elle veut simplement parler et ignore complètement ses solutions. Ce qui donne à l’homme le sentiment d’être incompétent ou nul, ou encore qu’elle lui reproche d’être à l’origine de ses problèmes.
Les femmes ne veulent pas de solutions, elles veulent simplement parler et être ÉCOUTÉES.

POURQUOI LES FEMMES STRESSÉES PARLENT…

Dans une situation de stress ou sous la pression, les principales fonctions cérébrales d’un hommes -capacité spatiale et logique – sont activées.

Dans les mêmes conditions, c’est la fonction discursive de la femme qui est activée. Elle commence à parler, parfois non-stop.Si elle est stressée, elle parle, parle et parle encore à quiconque l’écoute.Elle peut parler de ses problèmes pendant des heures à ses amies, en leur fournissant un rapport plus que détaillé puis, ensemble, elles se refont une rétrospective. Elle parle de ses problèmes présents, passés, des problèmes potentiels et des problèmes sans solution.
Lorsqu’elle parle elle ne cherche pas une solution, mais elle reçoit du réconfort par le simple fait de parler. Son discours est déstructuré et elle peut aborder plusieurs sujets à n’importe quel moment sans jamais aboutir à aucune conclusion.

Pour une femme, partager ses problèmes avec ses amies est un gage de confiance et d’amitié.

Pour un homme, écouter parler un femme de ses problèmes est un travail difficile, parce qu’il a le sentiment qu’elle attend de lui qu’il les résolve.Lui, ne veut pas simplement en parler,il veut FAIRE QUELQUE CHOSE…
C’est pour cela qu’il l’interrompe avec ce genre de question : » Où est le problème? »
Et le problème c’est qu’il n’y a pas BESOIN qu’il y ait un problème!

Lorsqu’une femme refuse d’écouter ses solutions, la stratégie suivante d’un homme consiste à minimiser en lui disant des choses du genre: » C’est pas très important! » ou  » tu en fais trop » ou « oublie çà » ou encore « c’est vraiment pas grave »!!!Ce qui a le don de mettre une femme en colère, car elle commence à avoir le sentiment qu’il ne s’intéresse pas à elle puisqu’il ne l’écoute pas!

Je pense que vous avez là matière à réflexion ,

et je sais que ces lignes

vous rappellent certaines de vos situations,

non ???

alors,la suite pour plus tard…

Mélancolie

Le silence me palpe, la nuit se fait caresse.

Drapée de désespoir, en vain je cherche encore

Ce souffle doux et tiède, abandon de l’ivresse.

La solitude m’étreint lorsque mon corps supplie …

 

Neige blanche sur mon cœur, lourde stèle de givre,

Écrasante et glacée refermée sur mes jours,

Vois l’automne qui s’avance, le rêve qui se brise.

C’est mon âme qui pleure quand se meurt le jour …

 

 

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Hommage à MicheLLe

Une de mes  » Gribouilleuses »

m’a gentiment mis en commentaire

un très joli poème qu’elle a écrit…

Le voici :

 

Où s’arrêtera votre folie meurtrière
Quand ferez-vous taire vos cris de guerre
Le monde par votre faute par à la dérive
Cette terre n’est plus qu’un enfer

 

 

Regardez-moi… dépouillée de mes pétales
Pour un jeu d’amour des plus cruels
Vous arrachez sans pitié ce qui fut ma parure
Dénudée vous me méprisez et me piétinez

 

 

J’ai froid, et j’ai honte de m’exposer
Ainsi nue à vos regards sans pitié
Laissez le vent par ses caresses sensuelles
Faire son doux travail d’effeuillage

 

 

Tendre amant il sait mieux que personne
S’insinuer sous ma corolle et froisser
D’un langoureux ballet mes pétales
Les soulever, me caressant sans fin

 

 

Quand la tête me tourne jusqu’au vertige
Alors de son souffle divin et fripon
Il fait tomber un à un mes derniers atours
Et dans un long frisson me fait l’amour

 

 

Alors avec passion et plaisir infini
Je m’offre à lui et donne ce qu’il désire
Etamines et pistils dans une danse
Sensuelle s’envoleront pour une autre vie

 

 

Regardez-nous et laissez-nous
Parer vos prairies de couleurs et de senteurs
Faire le bonheur des abeilles et des promeneurs
Respectez un peu plus cette terre.
MicheLLe

Allez vous promener chez MicheLLe

vous y lirez de très jolis textes


 

Histoire de Marguerite…

Un petit moment de fraicheur …

çà vous dit ?

Regardez,cliquez


Marguerite

Honoré Constant Michel Harmand

Le Dernier Lamartinien.

1883-1952

Honoré Harmand est un poète de la première moitié du 20ème siècle né le 7 novembre 1883 à Rouen et décédé le 20 mars 1952

Tel le poète Canadien Napoléon Legendre,

Honoré Harmand peut se qualifier de lamartinien.

En effet tel Lamartine qui sans aucun doute

il admirait beaucoup et dont il s’est parfois inspiré,

Honoré Harmand a fait du sentiment personnel

un des axes principaux de sa poésie,

mais qui plus tard

s’est élargie vers une vision plus globale

et plus suggestive de l’existence humaine.

Aussi la poésie d’Honoré Harmand

ne s’est pas contenté d’être seulement Lamartinienne.

Elle a au fil des années rapidement évolué vers une originalité propre, principalement romantique certes

mais avec une coloration symbolique indéniable

et même parfois quelques touches de surréalisme.

Les vers d’ Honoré Harmand respectèrent essentiellement

toutes les règles de la versification classique

à la manière des romantiques du 19eme siècle

tandis que le reste du monde littéraire de l’époque

basculait dans la décadence et l’abandon de toutes règle.

Ces vers se sont bien gardés pourtant d’effets spectaculaires.

Toujours mélodieux,

souvent harmonieux

parfois admirablement musicaux

ils gardent souvent un ton de confidence

presque intime à rapprocher dans une certaine mesure

de l’art d’une Marceline ou d’un Laforgue.





Le Temps des Pâquerettes….

Fleur de la Renaissance,

à la vie,

au soleil ,

Fleur magique

de l’annonce des beaux jours,

La Pâquerette

Au milieu de l’herbe tendre

qui se relève doucement de cette longue saison froide,

Elle ouvre dans la rosée,

ses tendres pétales ,

Encore toute ensommeillée…

Enfin,

elle ouvre grand ses bras vers le  Soleil,

 » réchauffe-moi! »

Alors sous les caresses chaudes

de l’Astre d’Or,

elle ouvre son coeur,

elle épanouit sa belle fragilité

Puis elle se multiplie,

gazons, mousses et prairies

vont lui offrir un joli nid,

Elle va le peindre alors

en un joli tapis

de petits points blancs et roses,

Elles viennent annoncer

cette saison éclose

A votre tour,

que ferez-vous de cette

métamorphose ?

Allez-vous effeuiller la jeune Demoiselle ?

Les laisser reposer à l’ombre d’un grand chêne ?

En faire des guirlandes ?

Les mettre dans un vase

là, ce serait dommage !

Ou bien encore les peindre

en jolie aquarelle ?

Ou les mettre en couronne

comme le font les enfant ?

Laisserez- vous le matou s’endormir auprès d’elles ?

Et Dame Coccinelle…Que  fait-elle ?

Pourquoi pas un câlin ,

l’herbe tendre, c’est Divin!

Je laisse à Honoré Harmand

vous dire ses quelques vers …

La Pâquerette

Loin du bruit, vivant ignorée

Je suis la fleur, chère aux amants

Et que cueille la bien aimée

Dans les jours heureux du printemps

Ma tige fragile et légère

Se balance au souffle du vent

Comme se berce une chimère

Dans les rêves d’un jeune enfant

Mon nom aisément se devine

Je vis modeste dans les champs

Mes pétales couleur d’hermine

Semblent de grands papillons blancs

Je suis le symbole suprême

Le grand conseiller des amours

Et l’on m’admire quand on aime

En effeuillant mes beaux atours

J’explique aux amants le problème

Qui se cache aux yeux des jaloux

Quand mon pétale dit je t’aime

Les coeurs méchants se font plus doux

Parfois de trompeuses chimères

Tout bas soupirent un aveu

Les douleurs semblent moins amères

Quand mon pétale dit « un peu »

Il est des jours dans l’existence

Où le bonheur vient tout à coup

Apportant avec l’espérance

Le doux murmure du « beaucoup »

Dans les heures qui passent brèves

Au sein de mon isolement

Sous la caresse des beaux rêves

On aime « Passionnément »

Mais dans le ciel de gros nuages

Jettent parfois l’obscurité

Sur le grand livre aux belles pages

L’oubli souvent s’est arrêté

Alors tristement on me cueille

On me méprise un peu partout

C’est la colère qui m’accueille

Quand on arrache un « Pas du tout »

Je suis le symbole suprême

Le grand conseiller des amours

Et l’on m’admire quand on aime

En effeuillant mes blancs atours

Honoré Harmand

 

Impression de printemps

Il est des jours – avez-vous remarqué ? –
Où l’on se sent plus léger qu’un oiseau,
Plus jeune qu’un enfant, et, vrai ! plus gai
Que la même gaieté d’un damoiseau.

 

L’on se souvient sans bien se rappeler…
Évidemment l’on rêve, et non, pourtant.
L’on semble nager et l’on croirait voler.
L’on aime ardemment sans amour cependant

 

Tant est léger le cœur sous le ciel clair
Et tant l’on va, sûr de soi, plein de foi
Dans les autres, que l’on trompe avec l’air
D’être plutôt trompé gentiment, soi.

 

La vie est bonne et l’on voudrait mourir,
Bien que n’ayant pas peur du lendemain,
Un désir indécis s’en vient fleurir,
Dirait-on, au cœur plus et moins qu’humain.

 

Hélas ! faut-il que meure ce bonheur ?
Meurent plutôt la vie et son tourment !
Ô dieux cléments, gardez-moi du malheur
D’à jamais perdre un moment si charmant.

 

 

Paul VERLAINE (1844-1896)

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