Chemin de vie …
31 Mai 2011 35 Commentaires
dans Mes textes favoris Tags:chemin de vie, chimères, discipline, paix, sagesse, silence, univers
Allez tranquillement
parmi le vacarme et la hâte
et souvenez-vous
de la paix qui peut exister dans le silence.
Sans aliénation,
vivez,
autant que possible en bons termes avec toutes les personnes.
Dites doucement et clairement votre vérité.
Ecoutez les autres,
même les simples d’esprit et les ignorants,
ils ont eux aussi leur histoire.
Evitez les individus bruyants et agressifs,
ils sont une vexation pour l’esprit.
Ne vous comparez avec personne :
il y a toujours plus grands et plus petits que vous.
Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements.
Ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la vertu qui existe.
Soyez vous-même.
Surtout,
n’affectez pas l’amitié.
Non plus ne soyez pas cynique en amour car,
il est,
en face de tout désenchantement,
aussi éternel que l’herbe.
Prenez avec bonté le conseil des années
en renonçant avec grâce à votre jeunesse.
Fortifiez une puissance d’esprit
pour vous protéger en cas de malheur soudain.
Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères.
De nombreuses peurs naissent de la fatigue et de la solitude.
Au delà d’une discipline saine,
soyez doux avec vous-même.
Vous êtes un enfant de l’univers,
pas moins que les arbres et les étoiles.
Vous avez le droit d’être ici.
Et,
qu’il vous soit clair ou non,
l’univers se déroule sans doute comme il le devait.
Quels que soient vos travaux et vos rêves,
gardez dans le désarroi bruyant de la vie,
la paix de votre coeur.
Avec toutes ses perfidies et ses rêves brisés,
le monde est pourtant beau.
Tachez d’être heureux.
Max Ehrmann, 1927
Max Ehrmann (1872-1945) est un avocat, homme d’affaires et écrivain américain, principalement renommé pour son poème Desiderata qui a connu un destin particulier.
Né à Terre Haute, dans l’Indiana, Ehrmann était d’origine allemande ; ses parents avaient émigré de Bavière vers les États-Unis dans les années 1840. Il fait des études d’anglais à la DePauw University (diplômé en 1894), puis de philosophie et de droit à Harvard.
Il revient à sa ville natale de Terre Haute en 1898 pour exercer son métier, devenant notamment procureur de l’Etat dans le comté de Vigo. Il travaille ensuite dans l’entreprise familiale. A l’âge de 40 ans, toutefois, Ehrmann abandonne ces activités pour se consacrer à l’écriture. C’est en 1927 qu’il écrit Desiderata, un poème qui devait devenir célèbre bien après sa mort.
Plein les yeux !
30 Mai 2011 32 Commentaires
dans A vous ..., Mes diaporamas, Mes moments magiques, Mes vidéos
Pensées pour Toi
28 Mai 2011 36 Commentaires
dans A vous ...
De la corne à la brume
Un navire dans l’écume
Un nuage sur le vent
L’avion défiant le temps
.
Nous avons voyagé
Sans même le décider
Chercher un avenir
Pour avoir un mieux vivre
Et puis un jour partir
Avant que de mourir
.
Des médailles et des primes
A quoi tout ça rime
On n’a pas oublié
Les traces d’un passé
Qu’on nous a imposé
Devenir l’étranger
L’être déraciné
.
Tu as veillé nos nuits
Tremblée pour nos sorties
Tu as connu la guerre
Frôlant même la misère
A douze ans travailler
Juste pour avoir le pain
Pour assouvir la faim
.
J’ai brûlé quelques nuits
Pour essayer l’oubli
De différentes passions
Aux multiples horizons
Le panel des couleurs à la même chaleur
Lorsque s’ouvrent les coeurs
.
Les liras- tu mes lignes tout là haut dans le ciel
Maman je t’aime
Tony
Toi qui m’as tout repris…
27 Mai 2011 34 Commentaires
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Toi qui m’as tout repris jusqu’au bonheur d’attendre,
Tu m’as laissé pourtant l’aliment d’un coeur tendre,
L’amour ! Et ma mémoire où se nourrit l’amour.
Je lui dois le passé ; c’est presque ton retour !
C’est là que tu m’entends, c’est là que je t’adore,
C’est là que sans fierté je me révèle encore.
Ma vie est dans ce rêve où tu ne fuis jamais ;
Il a ta voix, ta voix ! Tu sais si je l’aimais !
C’est là que je te plains ; car plus d’une blessure,
Plus d’une gloire éteinte a troublé, j’en suis sûre,
Ton coeur si généreux pour d’autres que pour moi :
Je t’ai senti gémir ; je pleurais avec toi !
.
Qui donc saura te plaindre au fond de ta retraite,
Quand le cri de ma mort ira frapper ton sein ?
Tu t’éveilleras seul dans la foule distraite,
Où des amis d’un jour s’entr’égare l’essaim ;
Tu n’y sentiras plus une âme palpitante
Au bruit de tes malheurs, de tes moindres revers.
Ta vie, après ma mort, sera moins éclatante ;
Une part de toi-même aura fui l’univers.
Il est doux d’être aimé ! Cette croyance intime
Donne à tout on ne sait quel air d’enchantement ;
L’infidèle est content des pleurs de sa victime ;
Et, fier, aux pieds d’une autre il en est plus charmant.
.
Mais je n’étouffe plus dans mon incertitude :
Nous mourrons désunis, n’est-ce pas ? Tu le veux !
Pour t’oublier, viens voir ! … qu’ai-je dit ? Vaine étude,
Où la nature apprend à surmonter ses cris,
Pour déguiser mon coeur, que m’avez-vous appris ?
La vérité s’élance à mes lèvres sincères ;
Sincère, elle t’appelle, et tu ne l’entends pas !
Ah ! Sans t’avoir troublé qu’elle meure tout bas !
Je ne sais point m’armer de froideurs mensongères :
Je sais fuir ; en fuyant on cache sa douleur,
Et la fatigue endort jusqu’au malheur.
.
Oui, plus que toi l’absence est douce aux cœurs fidèles :
Du temps qui nous effeuille elle amortit les ailes ;
Son voile a protégé l’ingrat qu’on veut chérir :
On ose aimer encore, on ne veut plus mourir.
Marceline Desbordes Valmore
La ronce
27 Mai 2011 22 Commentaires
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Pour me plaindre ou m’aimer je ne cherche personne ;
J’ai planté l’arbre amer dont la sève empoisonne.
Je savais, je devais savoir quel fruit affreux
Naît d’une ronce aride au piquant douloureux.
Je saigne. Je me tais. Je regarde sans larmes
Des yeux pour qui mes pleurs auraient de si doux charmes.
.
Dans le fond de mon coeur je renferme mon sort,
Et mon étonnement, et mes cris, et ma mort.
Oui ! Je veux bien mourir d’une flèche honteuse,
Mais sauvez-moi, mon Dieu ! De la pitié menteuse.
Oh ! La pitié qui ment ! Oh ! Les perfides bras
Valent moins qu’une tombe à l’abri des ingrats.
Marceline Desbordes Valmore
Sans l’oublier
26 Mai 2011 22 Commentaires
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Sans l’oublier, on peut fuir ce qu’on aime.
On peut bannir son nom de ses discours,
Et, de l’absence implorant le secours,
Se dérober à ce maître suprême,
Sans l’oublier !
.
Sans l’oublier, j’ai vu l’eau, dans sa course,
Porter au loin la vie à d’autres fleurs ;
Fuyant alors le gazon sans couleurs,
J’imitai l’eau fuyant loin de la source,
Sans l’oublier !
.
Sans oublier une voix triste et tendre,
Oh ! que de jours j’ai vus naître et finir !
Je la redoute encor dans l’avenir :
C’est une voix que l’on cesse d’entendre,
Sans l’oublier !
Marceline Desbordes Valmore
Une lettre de femme
26 Mai 2011 24 Commentaires
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Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire ;
J’écris pourtant,
Afin que dans mon coeur au loin tu puisses lire
Comme en partant.
.
Je ne tracerai rien qui ne soit dans toi-même
Beaucoup plus beau :
Mais le mot cent fois dit, venant de ce qu’on aime,
Semble nouveau.
.
Qu’il te porte au bonheur ! Moi, je reste à l’attendre,
Bien que, là-bas,
Je sens que je m’en vais, pour voir et pour entendre
Errer tes pas.
.
Ne te détourne point s’il passe une hirondelle
Par le chemin,
Car je crois que c’est moi qui passerai, fidèle,
Toucher ta main.
.
Tu t’en vas, tout s’en va ! Tout se met en voyage,
Lumière et fleurs,
Le bel été te suit, me laissant à l’orage,
Lourde de pleurs.
.
Mais si l’on ne vit plus que d’espoir et d’alarmes,
Cessant de voir,
Partageons pour le mieux : moi, je retiens les larmes,
Garde l’espoir.
.
Non, je ne voudrais pas, tant je te suis unie,
Te voir souffrir :
Souhaiter la douleur à sa moitié bénie,
C’est se haïr.
Marceline Desbordes Valmore