Pour Vous …

Quelques mots en accord avec cette arrivée

Du premier jour de Mai, du joli mois de Mai

De rose et de lilas le voici parfumé

Mais le plus enivrant n’est-il pas le Muguet ?

.

Un brin me direz-vous, cela est suffisant

pour porter à vos cœurs un plein de sentiments

Et recouvrir vos jours d’un écrin de bonheur

D’amour et de passion dans un feu de couleurs …

.

Alors tout un bouquet je viens porter ici

Une pleine brassée de ce nouveau Muguet

Pour enchanter vos cœurs d’une belle harmonie

Et faire que ce bonheur soit à vous à jamais …

.

 

Son image …

Peinture de Pilo

.

Elle avait fui de mon âme offensée ;
Bien loin de moi je crus l’avoir chassée :
Toute tremblante, un jour, elle arriva,
Sa douce image, et dans mon cœur rentra :
Point n’eus le temps de me mettre en colère ;
Point ne savais ce qu’elle voulait faire ;
Un peu trop tard mon cœur le devina.
.
Sans prévenir, elle dit : « Me voilà ?
« Ce cœur m’attend. Par l’Amour, que j’implore,
« Comme autrefois j’y viens régner encore. « 
Au nom d’amour ma raison se troubla :
Je voulus fuir, et tout mon corps trembla.
Je bégayai des plaintes au perfide ;
Pour me toucher il prit un air timide ;
Puis à mes pieds en pleurant, il tomba.
J’oubliai tout dès que l’Amour pleura

 

Marceline Desbordes-valmore   (1786-1859)

Sa biographie sur ce billet

Je t’aime d’être faible …

Peinture de Di Maccio  

.

Je t’aime d’être faible et câline en mes bras

  Et de chercher le sûr refuge de mes bras
    Ainsi qu’un berceau tiède où tu reposeras.
     
    Je t’aime d’être rousse et pareille à l’automne,
    Frêle image de la Déesse de l’automne
    Que le soleil couchant illumine et couronne.
     
    Je t’aime d’être lente et de marcher sans bruit
    Et de parler très bas et de haïr le bruit,
    Comme l’on fait dans la présence de la nuit.
     
    Et je t’aime surtout d’être pâle et mourante,
    Et de gémir avec des sanglots de mourante,
    Dans le cruel plaisir qui s’acharne et tourmente.
     
    Je t’aime d’être, ô sœur des reines de jadis,
    Exilée au milieu des splendeurs de jadis,
    Plus blanche qu’un reflet de lune sur un lys…
     
    Je t’aime de ne point t’émouvoir, lorsque blême
    Et tremblante je ne puis cacher mon front blême,
    Ô toi qui ne sauras jamais combien je t’aime !
   

    Renée Vivien (1877-1909)

Pauline Mary Tarn dont le pseudo est Renée Vivien était la fille d’une américaine et d’un britannique fortuné (John Tarn) qui mourut en 1886, lui laissant un héritage qui la mettait à l’abri du besoin.

 

Après sa scolarité – au cours de laquelle elle se fait remarquer par son attachement (amical et « sororal ») pour son amie Violet (ou Violette) Shillito (qui décèdera en 1901) — effectuée d’abord à Paris, ensuite à Londres (cet « exil » lui permet d’avoir une belle correspondance littéraire avec Amédée Moullé en 1893 alors qu’elle a seize ans et lui cinquante), elle retourne, à sa majorité en 1899, s’établir à Paris dans un luxueux appartement situé au rez-de-chaussée du 23, avenue du Bois de Boulogne donnant sur un jardin japonais.

 

Elle voyagea beaucoup à travers le monde. Ainsi, le Japon, Mytilène et Constantinople figuraient au nombre de ses destinations préférées.

Elle eut une relation orageuse avec Natalie Barney, qu’elle quitta, trouvant ses infidélités trop stressantes, refusant même, à son retour des États-Unis de la revoir. Natalie, qui ne se résigna jamais à cette séparation, devait faire des efforts acharnés jusqu’à la mort de Renée pour tenter de la reconquérir, y compris en lui envoyant des amis communs (Pierre Louÿs notamment) plaider en son nom, ainsi que des lettres et des fleurs lui demandant de revenir sur sa décision.

 

Elle eut, en revanche, une liaison plus stable avec la richissime baronne Hélène de Zuylen, pourtant mariée et mère de deux fils. En effet, Hélène lui apporta un équilibre émotif et une stabilité bénéfiques à sa création littéraire, rédigeant même quatre ouvrages en collaboration avec elle sous le pseudonyme collectif de Paule Riversdale.

 

Bien que la position sociale la baronne de Zuylen fasse obstacle à une relation publiquement affichée, toutes deux voyagèrent souvent ensemble et elles poursuivirent une liaison discrète de 1902 jusqu’à 1907.

 

Les lettres de Renée à son confident, le journaliste et érudit Jean Charles-Brun (qu’elle appelait « Suzanne »), révèlent que celle-ci se considérait comme mariée à la baronne.

 

Alors qu’elle était toujours avec Zuylen, Vivien reçut une lettre d’une mystérieuse admiratrice stambouliote, Kérimé Turkhan Pacha, l’épouse d’un diplomate turc (probablement Turhan Hüsnî Pasa), d’où s’ensuivit, quatre ans durant, une correspondance intense, passionnée, suivie de brèves rencontres clandestines.

 

Bien qu’éduquée à la française, Kérimé vivait selon la tradition islamique (cf « Lettres à Kérimé » parues en 1998. En 1907, la baronne la quitta brusquement pour une autre femme, donnant lieu à toutes sortes de commérages dans la coterie lesbienne de Paris.

 

Profondément choquée et humiliée, Vivien s’enfuit avec sa mère au Japon et à Hawaï, tombant sérieusement malade au cours du voyage.

 

Le départ en 1908 de Kérimé pour Saint-Pétersbourg, pour suivre son mari en poste, mettant un terme à leur liaison, fut un nouveau coup dur pour Renée. Terriblement affectée par les pertes qu’elle avait subies, la spirale psychologique dans laquelle elle se trouvait déjà ne fit que s’accélérer.

 

Elle se tourna de plus en plus vers l’alcool, la drogue.

 

Des auteurs d’ouvrages critiques tels que Martin-Mamy, Le Dantec, Kyriac et Brissac firent de Renée Vivien une femme du mal et de la damnation, perverse et libertine à la fin de sa vie, allant jusqu’à lui inventer une vie de débauches et d’orgies auxquelles se marièrent la consommation de cocaïne.

 

Rien de tout ceci ne fut jamais avéré. Et il est important de comprendre que les travaux sur sa vie et ses vers ont été influencés par les différentes idéologies des époques, idéologies qui considéraient encore l’homosexualité comme une grave névrose, une maladie mentale.

 

Plongée dans une dépression suicidaire, elle refusa de se nourrir convenablement, facteur qui devait finir par contribuer à sa mort dont elle avait une image romantique.

 

Lors de son séjour à Londres en 1908, dans un moment de découragement extrême et profondément endettée, elle tente de se suicider au laudanum après s’être allongée sur son canapé en tenant un bouquet de violettes sur son cœur.

 

Après ce suicide raté, elle contracte une pleurésie qui la laissera affaiblie après son retour à Paris. Souffrant de gastrite chronique, due à des années d’abus d’alcool et d’hydrate de chloral, elle avait également commencé à refuser de s’alimenter.

 

Au moment de sa mort, elle pesait à peine plus de 30 kilos. De multiples névrites lui paralysant les membres, elle se déplaçait, dès l’été 1909, à l’aide d’une canne.

 

Morte au matin du 18 novembre, âgée de 32 ans, le décès fut attribuée, à l’époque, à une « congestion pulmonaire », mais sans doute attribuable à une pneumonie compliquée par l’alcoolisme, la toxicomanie et l’anorexie.

 

Enterrée dans le même quartier que celui où elle avait vécu, au cimetière de Passy, sa tombe, située non loin de celle de Natalie Barney, est constamment fleurie, preuve que sa figure et son œuvre continuent de susciter une intense ferveur.

 

 

Il est possible de lire cette fin de vie difficile dans Le pur et l’impur au travers des yeux de son amie Colette, paru en 1932 ou dans « Souvenirs indiscrets » de Natalie Clifford Barney paru en 1960.

Un peu de fantaisie en Art …

Un peintre qui donne à son art …

un peu de fantaisie et d’humour !

Teddy Radko

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Le réveil …

Peinture de Tamara Lempicka

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Si tu m’appartenais (faisons ce rêve étrange ! ),
Je voudrais avant toi m’éveiller le matin
Pour m’accouder longtemps près de ton sommeil d’ange,
Egal et murmurant comme un ruisseau lointain.

J’irais à pas discrets cueillir de l’églantine,
Et, patient, rempli d’un silence joyeux,
J’entr’ouvrirais tes mains, qui gardent ta poitrine,
Pour y glisser mes fleurs en te baisant les yeux.

Et tes yeux étonnés reconnaîtraient la terre
Dans les choses où Dieu mit le plus de douceur,
Puis tourneraient vers moi leur naissante lumière,
Tout pleins de mon offrande et tout pleins de ton coeur.

Oh ! Comprends ce qu’il souffre et sens bien comme il aime,
Celui qui poserait, au lever du soleil,
Un bouquet, invisible encor, sur ton sein même,
Pour placer ton bonheur plus près de ton réveil !

René François Sully Prudhomme (1839-1907)

 

 

Né dans une famille de commerçants aisés, il suit une formation d’ingénieur et travaille comme tel au Creusot. Vite déçu par son travail, il retourne à Paris pour y reprendre des études de droit et de la philosophie, mais finalement, il décide de se vouer entièrement à la littérature.
Il est rapidement apprécié par Sainte-Beuve et au sein du milieu littéraire parisien. Sa poésie lui ouvre les portes de la revue du Parnasse fondée par Leconte de Lisle.
C’est un penseur profond et un amant de la science. Peu à peu, il compose des oeuvres à visée quasi scientifique. Tour à tour à l’école de Platon, de Spinoza, de Darwin, il veut faire sortir de la science une esthétique nouvelle.
Durant le siège de Paris en 1870, Sully Prudhomme s’enrôle dans la garde mobile. Le froid, les fatigues et les privations lui valent une attaque de paralysie dont il ressent les conséquences toute sa vie. Il publie par la suite un livre sur cette expérience de la guerre puis divers essais de poétique et d’esthétique, des textes de philosophie pure, et des recueils de poésies.
Sully Prudhomme est admis à l’Académie française en 1881. Il est le premier auteur à recevoir le prix Nobel de littérature en 1901.

Dieu nous parle-t-il encore ?

Un jeune homme avait participé, dans la soirée, à une session sur la Bible.
L’enseignement portait sur l’importance d’écouter Dieu
et d’obéir à la voix du Seigneur.
Le jeune homme ne pouvait s’empêcher de se demander :
«Dieu nous parle-t-Il encore ?»
Il sortit alors avec des amis et discutèrent du message.
Plusieurs parlèrent des différentes façons
que Dieu avait choisies pour les guider.

Il était environ dix heures du soir
quand le jeune homme décida de rentrer chez lui.
S’asseyant dans sa voiture, il commença à prier :
«Seigneur … si Tu parles toujours aux hommes, parle moi, j’écouterai.
Je ferai de mon mieux pour obéir.»
Se trouvant alors sur la rue principale de la ville,
une pensée des plus étranges lui vint à l’esprit :
«Arrête-toi et achète un litre de lait.»
Il secoua la tête et dit : «Seigneur, est-ce Toi ?»
N’obtenant pas de réponse, il continua sa route.
Mais, de nouveau, la même pensée lui vint : «Achète un litre de lait.»
«D’accord, Seigneur, au cas où ce serait Toi, je vais acheter du lait.»
Cela ne paraissait pas être un test d’obéissance bien compliqué,
et puis, il pourrait toujours utiliser le lait le cas échéant.

Il s’arrêta, acheta un litre de lait
et repartit dans sa voiture dans l’intention de rentrer chez lui.

Alors qu’il dépassait le 7ème rue,
il entendit de nouveau un appel pressant :
«Fais demi-tour et prends la prochaine rue».
C’est fou, pensa-t-il.
Il n’obéit pas et continua tout droit.
Mais, de nouveau, il sentit qu’il devait tourner.
Il fit alors demi-tour à l’intersection suivante
et se dirigea vers la rue en question.
Mi-souriant, il dit : «D’accord, Seigneur, je le ferai.»
Il dépassa plusieurs immeubles quand soudain,
il eut l’impression qu’il devait s’arrêter.
Il se gara le long du trottoir et regarda autour de lui.
Il se trouvait dans une zone de la ville
qui n’était pas des plus sûres mais qui n’était pas la pire non plus.
Les magasins étaient fermés et la plupart des maisons n’étaient pas éclairées,
comme si les gens étaient déjà couchés.

De nouveau, un appel se fit sentir :
«Va donner le lait aux personnes
qui se trouvent dans la maison de l’autre côté de la rue.»
La maison en question était sombre
et il semblait que ses occupants étaient absents ou bien qu’ils dormaient déjà.
Il commença à ouvrir la portière de sa voiture
puis, se ravisant, se rassit au fond du siège.
«Seigneur, c’est du délire !
Ces gens dorment et si je les réveille
ils vont être furieux contre moi et j’aurai l’air stupide.»

Mais il sentit qu’il devait y aller.
Il ouvrit finalement la portière de sa voiture.
«D’accord, Seigneur. Si c’est Toi, j’irai leur donner le lait.
Si tu veux que j’aie l’air d’un fou, d’accord ! Je veux être obéissant.
J’imagine que cela comptera pour quelque chose,
mais s’ils ne répondent pas de suite, je me sauve !»
Il traversa la rue et sonna à la porte.
Il entendit du bruit à l’intérieur de la maison.
Un homme cria : «Qui est-ce ? Que voulez-vous ?»
et la porte s’ouvrit avant que le jeune homme n’ait pu s’en aller.
L’homme se tenait devant lui, en jeans et en t-shirt.
Il avait l’air de sortir de son lit.
Il avait un regard étrange et ne semblait pas très heureux
de voir un étranger se tenir sur le seuil de sa porte.
Le jeune homme brandit le litre de lait qu’il tenait à la main «Voilà !
Je vous ai apporté ceci.»
L’homme prit le lait et se précipita au fond du couloir, parlant très fort en espagnol.
Alors, une femme apparut portant le lait vers la cuisine.
L’homme la suivait, un bébé dans les bras.
Le bébé pleurait. L’homme versait des larmes.

Tout en pleurant, il dit :
«Nous avons eu de grosses factures à payer ce mois-ci
et nous manquions d’argent.
Nous n’avions plus de lait pour notre enfant.
J’étais justement en train de prier en demandant à Dieu
comment faire pour trouver du lait quand vous avez frappé à la porte.»
Depuis la cuisine, son épouse cria :
«Je Lui ai demandé d’envoyer un ange avec du lait !
Etes-vous un ange ?»

Le jeune homme ouvrit alors son portefeuille,
prit tout l’argent qu’il contenait, le donna à l’homme,
puis il fit demi-tour et se dirigea vers sa voiture, le visage inondé de larmes.

Il venait d’obtenir la preuve que Dieu exauçait encore les prières !

Puissance de la nature …

Je reçois cette vidéo et ne peux m’empêcher de vous la faire découvrir …

Surtout à mettre en plein écran, monter le son,  et regardez…

C’est ICI

Je viens de découvrir ce talent …

 A votre tour maintenant …

 

 

Fin

 

J’ai porté ton amour au cœur comme un couteau,
Il ne m’a pas laissé même de cicatrice.
La solitude en moi revient, dominatrice:
Peut-être t’ai-je aimée ou trop tard ou trop tôt.

Maintenant l’amitié, plus triste que la haine,
Sans doute pour toujours nous unit sans frisson.
Tes yeux ne brûlent plus mon âme de garçon,
Et je te tiens la main sans plaisir et sans peine.

 Mon désir s’était pris aux fils de tes cheveux.
 Mais ta proie est perdue, et plus rien ne t’en reste
Qu’une âme sans élan dans une chair sans geste.
 L’amour est mort: demeure… Ou va t’en si tu veux.


Lucie Delarue       

( biographie billet du 1er déc 20111)

Douceur et câlineries …

Un doux moment

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