L’Attente…

Elle attendait toujours, matin midi et soir
Sur les marches en béton, les coudes sous le menton …
Elle savait que c’était sans retour, sans espoir
Mais elle restait là, assise tout près du pont.
.
C’était un jour de fête, un jour comme aujourd’hui,
Elle avait mis sa robe ourlée de dentelle bleue
Et lissé ses cheveux dans un ordre sans plis
Joliment retenus, attachés par un noeud…
.
Le ciel était turquoise et vallonné de blanc
L’air était tiède et doux comme un jour de printemps
Elle rêvait du bonheur comme le font les enfants
En l’imaginant Lui comme Prince charmant…
.
Il lui avait promis de venir la chercher,
Et de l’emmener loin au pays de ces fées
Là où tout est beauté, tout est sérénité
Où l’amour y est roi durant l’éternité…
.
Longtemps elle attendit, mais il n’est pas venu
Et depuis chaque année quand arrive le printemps
Une femme se tient là, courbée, toute menue,
Assise sur les marches, près du pont, elle attend …

.

http://www.copyrightdepot.com/cd17/00049441.htm

 

Turlupinades (2) … Palmarès !

Avant tout un grand

à


Turlupineuse active ….

qui nous a fait comme la dernière fois,

cette création perso

de nos illustrations de cette

Turlupinade n° 2

 

 

LES RESULTATS

 

Ex æquo

Auteurs  n° 10  et  11

 

 

Auteur  n° 14

 

 

Auteur  n° 2

 

Ci-dessous,

le nom des Auteurs

( liens sur leurs espaces)

Nombre et Catégorie de votes

obtenus pour chacun …

 

Auteur n° 1    Colette  

( 1/or 1/bronze )

Auteur n° 2    Mariessourire

(1/or  4/bronze ) 

Auteur n° 3    Geneviève

( 1/or  2/bronze )

Auteur n° 4    Mandrine

( 2/argent )

Auteur n° 5    Marko

( 2/or  3 argent  1/bronze )

Auteur n° 6    Nora

(1/or  1/bronze )

Auteur n° 7    Magalie

(2/or  2/argent  2/bronze )

Auteur n° 8   Gaël   

(  2/or  2/bronze )

Auteur n° 9    Gisèle

( 2/argent  1/bronze )

Auteur n° 10 Frédéric

( 3/or  5/argent  3/bronze )

Auteur n° 11   NéO

(3/or  1/bronze )

Auteur n° 12  Fr@ne

( 1/or  3/argent )

Auteur n° 13 Prunelles

( 1/or  1/argent  1/bronze )

Auteur n° 14  Oceanelle

(2/or  6/argent )

 

Pour la qualité de vos écrits,

(prouvée par les votes très partagés,

les récompenses de chacun),

 

Le soin que vous y avez apporté,

Le respect de l’Anonymat,

Votre gentillesse de cœur,

 

Votre générosité dans le partage,

 

Votre sens de l’Amitié


Vous pouvez dès à présent

mettre vos textes sur vos blogs respectifs

si vous le désirez

J’espère que vous avez pris du plaisir,

c’était mon voeu!

Et que vous serez nombreux

pour une autre Turlupinade

à ma façon,

qui sera différente,

mais non moins amusante

 Soyez sans crainte,

ce n’est pas pour tout de suite

P.S 

Pardonnez mon manque d’assiduité ces temps-ci sur vos espaces …

Le temps me manque en ce moment, mais je vais rattraper mon retard , promis !

Bonsoir aux GribouilleursTurlupinés !

Je viens d’enregistrer vos votes …

mais il en manque !

Je vous laisse donc jusqu’à

demain soir

pour me les envoyer …

Turlupinade … Vos textes

Textes et illustrations

 n° 1

Clef du bonheur

.

Rien ne me pressait dans l’temps

Seule je marchais vers l’inconnu

Un brin d’herbe entre les dents

Car je n’avais rien de prévu

.

À cet instant présent

Alors que je le cherchais au loin

Il s’est fait si insistant

Que cela me valut un vaccin

.

Dans la nature ainsi contemplée

De ce p’tit moment crée par moi

Mon cœur s’est ensoleillé

Il m’attendait comme il se doit

.

Chemin faisant rencontrant un ami

J’en perdis toutes illusions

Un autre volet il m’ouvrit

Ce fut toute une révélation

.

C’est dans chaque évènement

Maintenant et sans demi-tour

Que je l’attends

Et qu’il remplit mes jours.

.

Clef de la joie

.

Si longtemps je t’ai cherchée

Je t’ai cherchée sans te trouver

Tu étais là dans la lumière

Et moi je ne voyais que noirceur

.

Si longtemps je t’ai imaginée

Je t’ai imaginée sans t’accepter

Tu étais là dans la nuit sombre

Et moi je ne voyais que mon ombre

.

Si longtemps je t’ai figée

Je t’ai figée sans t’esquisser

Tu étais là dans la nature

Et moi je ne voyais que rature

.

Et maintenant tu te dessines

Tu te dessines et me fascines

Ta présence dans toutes choses

Voilà ce que tu me proposes

.

Et maintenant que je te tiens

Que je te tiens et que je t’ai en main

C’est dans l’humain avant tout

Que je te retrouve surtout

.

Clef de l’émerveillement

.

Chaque matin vers la fenêtre j’accours

Ne pouvant attendre plus longtemps

Dans l’accueil de ce jour

Qui m’est offert si bonnement

.

Un regard vers le soleil levant

Dont je fais le plein d’énergie

Goûtant ce moment présent

Chassant d’hier les soucis

.

De la vie tu me révèles le secret

Par tant de beauté

Me conduisant vers le respect

De cette nature si imprégnée

.

Depuis l’instant ou de ma fenêtre accoudée

Reconnaissante de ce cadeau obtenu

Comment pourrais-je oublier

Ce merveilleux contentement reçu

.

Textes et illustrations

n° 2

Mon bon Génie, voilà que tu m’offres une porte à ouvrir, et ce grâce à une clé… Et tu m’en donnes le choix, trois fois ce choix !

Laisse-moi donc regarder toutes ces clés, les toucher, les rêver… En voici une toute lisse, toute dorée, toute douce : ce sera elle mon premier choix !

.

La clé des musiques !

.
Je m’approche avec plaisir de la porte, reconnaissable entre toutes : le velouté de la porte, son harmonie, et sa douceur m’attire avec force. Je glisse la clé dans la serrure, elle s’y love presque avec tendresse. La porte s’ouvre en un accord merveilleux, doux tintement qui résonne au creux de mes oreilles en un appel à la découverte

Derrière la porte, une portée en guise d’escalier… Une note, le La, vient m’accueillir et me faire découvrir son univers tel un chef d’orchestre. Ici, une valse de Strauss, là-bas une chanson française ou internationale moderne. Plus loin encore, une sonate, une fugue, ailleurs, une musique plus traditionnelle…La portée virevolte et caracole en accords parfois dissonants, mais peu m’importe. Le tourbillon m’emporte et me ravit. Parfois leur vitesse m’étourdit, tel le vertige que l’on peut ressentir le long d’un sentier de montagne, tout escarpé. Puis elles me posent sur le sol pour mieux m’emmener plus loin.Toutes ces notes, si différentes pourtant sont si ressemblantes dans leur diversité ; et toutes ces différences parlent à mon âme dans un seul langage et me font parcourir une palette incroyable d’émotions. Elles me parlent de la vie, de ses peines comme de ses joies.Puis, le La me ramène à la porte d’entrée, me demandant de ne jamais l’oublier. Le La m’invite au voyage à chaque fois que je le souhaiterai, il me suffira de l’appeler, il sera toujours Là !Je suis si heureuse que tu m’aies donné cette opportunité, mon bon Génie, que je ne saurais comment te remercier !  

.

Me revoilà à nouveau dans la salle des clés du possible. A nouveau, tu m’offres à choisir une clé. A nouveau, je les caresse toutes, cherchant celle avec laquelle je me sentirai en harmonie. Mon annulaire se met à vibrer, une clé toute petite se dévoile sous tout un trousseau :

.

La clé du coffre-fort à bonheur !

Je cherche sur le mur la porte de ce coffre-fort. C’est qu’elle est bien cachée ! Tout comme l’était cette clé ! Enfin , je la découvre derrière un buisson épineux. La porte semble blindée mais une fois la clé insérée dans la serrure, elle se transforme en un rideau voluptueux, doux comme un carré de chocolat.

Alors que je croyais ce bonheur indestructible, je le découvre fragile et vulnérable.

Alors que je le croyais immense, je me rends compte qu’il est parfois, souvent, fait de choses si petites que l’on ne les voit pas, que je ne voulais pas voir comme étant des étincelles de ce bonheur.

Alors que je le croyais si lointain, je m’aperçois qu’il était si proche de moi qu’il se confondait avec moi… Le bonheur est en moi, le bonheur est moi…

Ah si seulement je l’avais su avant ! Ah si seulement…

Le bonheur me coupe la parole et me demande de profiter de ce moment présent car peu importe ce que je croyais ou ce que j’imaginais. Si le bonheur est à portée de main, il s’apprécie comme un dessert gourmand à la fin d’un festin de roi.

Je voudrais savoir le reconnaître à chaque fois qu’il croisera mon chemin.

Le bonheur chuchote alors à mon oreille que ce sera le cas, qu’il me suffit d’ouvrir grand mon cœur, d’accepter tout ce qui se présente, et d’oublier regrets et remords. Tel est un des secrets que le bonheur m’a appris.

Je sors de cette salle toute émue, le cœur joyeux et tremblant. Je suis si heureuse… Merci mon bon Génie, merci de tout cœur !

.

Me voilà de nouveau devant le choix d’une clé, mon dernier choix… Elles sont toutes si attirantes, ces clés, que je voudrais pouvoir les prendre toutes ! Mon bon Génie, j’ai trouvé ! Voici ma dernière clé :

.

La clé des possibles !

.

La porte qui s’ouvre avec cette clé est changeante : selon l’humeur, selon l’envie, selon les devoirs que l’on a, elle se transforme à volonté ! Quand j’arrive, elle est comme une feuille blanche et le cœur de la clé devient une plume…

Je suis troublée, je m’attendais à quelque chose de plus tangible, de plus concret… Aussitôt, la porte devient de bois ! Je tourne délicatement la clé dans la serrure et la porte s’ouvre dans un grincement éprouvant pour mes nerfs ! J’ai à peine le temps de penser que cela m’est insupportable qu’aussitôt le grincement devient chant du rossignol… Troublant, vraiment !

Devant moi, se trouve un dédale de chemins, tous de couleurs différents.

Je tourne la tête, et les chemins deviennent tableaux de maître, m’invitant au voyage.

Je tourne la tête de l’autre côté, et les chemins deviennent saveurs et parfums.

Une pensée surgit dans ma petite tête et aussitôt je la vois mise en œuvre devant mes yeux. Ce que je pense devient réalité… Ce que je crois devient réalité… Si j’osais, je dirais que tout cela est magique mais je sais bien que ce n’est pas le cas ! Il s’agit de possibles, de tous les possibles qui puissent exister, au-delà de toute imagination.

Je voudrais m’emparer de tout ce que je vois, les mettre au fond de mon cœur pour les garder toujours avec moi. Mais je sais déjà qu’ils sont au fond de moi..

Oui, tout est possible dans la vie, tout devient possible quand on y croit fort, fort, fort !

Je voudrais croire que le mal n’existe pas, mais hélas les épreuves font aussi partie des possibles.

Mais une réalité peut être remplacée par une autre, et si l’épreuve se fait parfois inévitable, il est possible de la surmonter, il est possible de se relever, il est possible de… car la vie n’est que possible !

Le secret de cette salle m’apparaît en lettres dorées : tout est possible, toujours !

Je sors de cette dernière salle, encore éblouie par toutes ces visions, le cœur emballé des possibles qui existent. Mon bon Génie, tu as fait de moi un être humain heureux au-delà du possible… Demande-moi ce que tu veux, n’hésite pas, car je sais que si tout est possible, tout est encore bien meilleur quand il est offert avec le cœur !

.

Textes et illustrations

n° 3

.

La clef rouge

.

A La deuxième tentative la porte enfin s’ouvrit. Nous nous retrouvions dans une pièce plongée dans l’ombre.

Johann ne disait rien, je savais qu’il adorait les surprises.

Nous glissions plutôt que marchions sur un tapis doux. De chaque côté de nous, flottaient des draps de la même couleur que le lit que nous venions de quitter. Ils nous frôlaient, s’enroulaient, parfois nous bloquaient le passage, sans jamais nous arrêter vraiment. C’était comme un ballet de tissus entre nous et ce que je lui réservais.

Devant nous, un fauteuil et quelques encens se consumaient lentement, diffusaient dans l’air des odeurs de jasmin, autres plus piquants, et aphrodisiaques se répandant ainsi dans l’air.

Autour de nous, le noir total, mis à part cet endroit central éclairé. Une légère brise soufflait venue de nulle part. Et de ci de là toujours ces tissus qui ondulaient comme des vagues, sur une mer bien calme.

– Vient mon amour, lui dis-je d’une voix douce, vient, voici une surprise ! Installe-toi dans ce fauteuil et tu ressentiras des sensations jamais éprouvées jusqu’à présent que seul le monde inaccessible actuellement peut te procurer.

Je m’assis dans ce fauteuil comme elle me le demandait. J’avais tellement de désir, pour cette femme tant convoitée.

Comme j’aimais les surprises, je m’exécutai, et mes fesses prirent la forme de ce fauteuil, ma foi bien confortable !

A peine installé, la pièce se mit à tourner, le sol se dérobait sous mes pieds, et je me sentis partir et transporter dans une forme de vortex coloré, qui s’approchait de moi à toute vitesse, comme pour me prendre dans ses bras.

– Punaise, me dis-je mais qu’est ce qui m’a bien pris d’accepter cela. Ah c’est bien moi cela, j’aurais mieux fait de tout laisser tomber avant de de succomber au bleu de ses yeux. Les femmes c’est bien comme cela, elles croient pouvoir vous séduire par un regard et ensuite, vous vous retrouvez dans une drôle d’histoire, empêtré jusqu’au cou dans des situations incroyables !

Tout s’arrêta, et le fauteuil repris sa place comme si je ne  l’avais jamais quitté. J’étais seul.

Un drap léger déposé à côté de mes pieds soudainement se leva comme mu par une brise qui devait probablement passer par là !

Il se soulevait et sous mes yeux hagards je vis sous celui-ci les formes d’une femme, comme sortie du bain. Je clignai des yeux. Non c’est impossible, c’est ce voyage étrange qui me tournait encore la tête, mais non, le tissu était entièrement collé à sa peau, et épousait toutes ses formes. Peu à peu, celui-ci se transformait sous mes yeux, prenait la couleur chair d’une femme grande, entièrement nue sous mes yeux. Elle avait des cheveux bouclés courts, des yeux qui me fixaient, d’un bleu d’une telle transparence. Elle ne souriait pas du tout.

Petit à petit, je vis le même effet s’opérer autour de moi. Et des créatures aussi différentes les unes des autres se développaient autour de moi. Je n’en croyais pas mes yeux, je devais rêver, et puis où était donc passé Justine. Elle m’avait bien laissé tomber, que diable ! La moutarde commençait à me monter au nez à ce stade ci.

Toujours debout comme un niais, j’avais bonne mine.

La femme brune qui se trouvait à côté de moi, prit ma main :

– Vient me dit-elle, je m’appelle Clara, nous avons à faire tous les deux.

Je marchais à côté d’elle, sa hanche frôlait la mienne, et cette peau contre la mienne, par intermittence, était quelque chose de tout à fait délicieux et d’excitant. Sa main dans la mienne, me tirait plutôt que m’accompagnait. Nous étions avec les autres qui nous devançaient dans un long couloir noir. Encore ! Cela devait être une manie par ici !

Et puis arrêt brutal. Clara se tourna vers moi, cette fois ci avec un léger sourire, s’approcha de moi, et ses seins se plaquèrent contre mon torse. Je n’osais pas respirer, j’avais à la fois peur, et envie que ce moment ne s’arrête jamais. C’était à la fois délicieux, étrange, si étrange.

Elle se colla encore contre moi, jusqu’à ce que le bas de son ventre se frotte contre le mien.  Elle semblait satisfaite, trop d’après moi et de la main, m’effleura le visage, les bras, les hanches. Sa paume épousa toutes les formes de mon corps. Je me laissais doucement glisser dans le cocon de la volupté. J’y entrai totalement, me conduisant vers l’extase.

Un baiser léger. Justine se trouvait là, souriante, radieuse.

– J’espère que tu as fait de beaux rêves ? me dit- elle

Pour toute réponse je pris sa main entre les miennes et mis un baiser sur chaque doigts de dentelle.

.

La clef bleue

.

Je voulais faire du rangement, la maison était dans un tel état. Le printemps bien avancé. Avant mes vacances, je souhaitais me rendre au grenier pour y faire l’inventaire de ce que j’allais garder ou jeter.

Après avoir parcouru dans cette grande demeure, de longs couloirs endimanchés de boiseries en pitchpin, je regardais au travers des fenêtres, le jardin aux alentours, remplis de roses rouges, déjà en fleurs. Je pensai qu’il me faudrait en redescendant, en faire un beau bouquet à mettre dans la grande entrée.

Tout au fond du corridor, se trouvait un escalier en colimaçon en fer forgé, joliment dessiné par un jeune artiste de talent, qui en avait réalisé de jolies volutes, d’inspiration art nouveau.

J’adorais cet escalier si finement travaillé.

Tout en haut, j’introduisis une lourde clef, en fit faire un tour, pour visitercet endroit où je ne venais quasiment pas.

Il y régnait dans cette sorte de caverne d’Ali Baba une odeur de poussière ancienne, mélangée à de bien vieux souvenirs !

Dans un coin un vieux cheval en bois, quelques caisses, où se trouvaient entassés de vieux magazines récupérés lors du décès de ma grand mère ! Un mannequin trônait dans un autre endroit sous ce toit, en tissu, utilisé par elle pour les robes qu’elle confectionnait pour les dames des alentours, et ceci uniquement pour son plaisir. Des bibelots par ci par là, d’anciennes bouteilles gardées je ne sais pour quelle raison, et aussi un tandem entièrement rouillé.

Il m’aurait fallu beaucoup de temps encore pour en faire le tour, lorsque mon regard fut attiré par une malle nichée presque cachée sous la pente. Elle était striée, usée par le temps, et toute en cuir. De jolies poignées avaient fait leur temps. Ma curiosité allant grandissant, j’en ouvris le couvercle.

De la lingerie féminine, un compas, une boussole, une petite boîte que j’ouvris pour y découvrir quelques cahiers que je mis sur le côté.

Tout en dessous un grand drap que je dépliai. Il y était brodé en style renaissance deux belles initiales L et M., une vieille poupée de porcelaine, qui portait aux lèvres un sourire si doux.

J’ouvris ensuite les pages d’un de ces cahiers. Je parcourais et découvrais les phrases, les mots et mon cœur stupéfait, lu ceci :

Bien cher Louis,

Je viens d’apprendre que vous devez partir en voyage d’affaires. J’attendrai votre retour en décomptant les jours, mon cœur suspendu au temps qui passera trop lentement. Avant votre départ, ce léger baiser que vous avez déposé sur mes lèvres frémissantes, j’en garde à ce jour toute la saveur. Ni la musique ou la visite de mes amies n’arrivent à me distraire de votre absence.

Seule les promenades le long de la plage me rapprochent de vos pensées. La solitude, le ressac des vagues sont autant de souvenirs communs. Le châle qui entoure mes épaules garde la trace de votre odeur que je respire dans l’intimité de ma chambre. J’ai cueilli aujourd’hui quelques roses encore ouvertes en cette fin de saison si douce. J’ai tremblé en sentant sur mon visage si caressantes.

Je vous attends mon doux ami avec l’impatience que vous suspectez déjà chez moi.

Votre Maddy dévouée.

Le 1er novembre 1913

Ensuite, je découvris un autre papier faisant part du décès d’un Louis Bernard décédé au

Chemin des Dames.

J’essuyai une larme qui perlait au bord de mes cils. L’émotion me submergeait.

.

La clé verte

.

La clef et le billet en mains contenant l’adresse, j’ouvre la porte d’entrée, quelque peu intriguée.

Sur la page, quelques instructions me donnent des raisons d’être dubitative.

Il était écrit : « l’espoir guide vos pas. Suivez votre instinct il vous guidera vers ce trésor. Écoutez et observez les signes. Regardez autour de vous et vous trouverez. »

Il fait très sombre, petit à petit mes yeux s’habituent à l’absence de lumière. Quelques pigeons qui ont élus domicile ont pénétré en ces lieux, je ne sais comment, agitent leurs ailes autour de moi apeurés par cette intrusion soudaine.

Dans le fond de la pièce une armoire abandonnée, les portes sont de guingois, pendent hors des charnières. Je la regarde, la détaille. Le bois de chêne est encore fort. Elle aurait besoin d’un sérieux coup de mains pour sortir de ce pétrin. Lui donner une seconde vie. J’en ouvre un des battant et découvre sur le plancher, une boite à chaussures, le couvercle renversé. Je me mets à rêver de ces chaussons de danse jamais reçus. Un léger pincement au cœur, curieuse j’avance la main. Je ne peux résister.

Il y subsiste peut-être encore quelques godilles du temps jadis, des patins à glaces.

Entre les papiers de soie restés en place, caché en-dessous un écrin rectangulaire habillé de velours. Je soulève le couvercle. L’intérieur capitonné de satin rembourré se laisse caresser de mes doigts curieux. Quelques vieux boutons, bijoux de fantaisies ne valant aucun sou, détériorés par le temps, affadis, disloqués. Quelques perles de verre s’égayent et roulent sous le majeur droit pour soudain venir se heurter à un objet inconnu.

L’objet découvert sur les genoux, assise à terre, le dos appuyé contre le coin de l’armoire, je fouille à l’aveugle et en retire une petite boîte nacrée . Je souris en faisant cette découverte et en l’ouvrant trouve un petit portemonnaie compartimenté. Il ne fait guère plus de sept centimètres. Passionnée de brocantes et d’antiquités, je tourne l’objet dans tous les sens. J’écarte les divisions vieillies par les ans. J’y vois avec stupeur un papier plié que je prends.

Je le déplie délicatement et j’y lis : “Je tiens beaucoup à toi.”

Je referme l’étui sur un message qui ne m’était pas adressé, mais qui rempli mon cœur sur un arc-en-ciel de couleurs d’émotion.

 .

Textes et illustrations

n° 4

.


Ma porte s’ouvre avec trois clefs, qui font la base de ma vie…

 

Clef de l’Amour

.

– L’amour du couple serein, avec les contours un peu arrondis par l’habitude.

– L’amour filiale, cette joie d’avoir eu trois enfants, maman fidèle et aimante, enfants

de même, avec comme dans toute vie des hauts et des bas.

– L’amour tendresse, bonheur, amour fort et doux, amour de la mamie qui éprouve pour

ses petits enfants, cet amour sans frontière, sans barrière, celui qu’elle ‘a pas pu donner

à ses enfants, étant prise par le travail et leur éducation.

– et enfin l’AMOUR, celui du coeur, celui du ventre, celui du rêve, celui de la midinette que je

suis toujours restées, et cet AMOUR ouvre parfois ma porte avec une autre clef.

.

La clef de la Peine

.

Du désarroi, de la solitude, de l’abandon, du don de soi sans retour, blessure non cicatrisée, mais

espérance de ressentir encore son cœur palpité, s’affoler, croire encore que ce cœur est encore

jeune. Et dans cette grande confusion cette PEINE ouvre une autre clef de ma porte.

.

 

La clef de l’Amitié

.

L’amitié virtuelle, celui qui m’a permis de sortir de ma bulle où je m’étais enfermée, réfugiée, cachée.

L’amitié qui m’apprends de nouveau à rire, à espérer, à vivre.

.

 Textes et illustrations

n° 5

.

La clef du verger de grand-mère

.

 Je viens du pays de mon enfance, je viens surtout des pays de mes enfances multiples, sombres et colorées, joyeuses et tristes, innocentes et compliquées, tumultueuses et apaisées, mais qui ont des traits communs : l’émerveillement, l’enthousiasme, la nostalgie, l’impatience et l’infatigabilité.

Enfant, j’avais le sentiment de vivre des journées interminables au fil desquelles l’imprévisible suscitait mes étonnements, déjouait mes prévisions, tandis que je tentais de contourner les contraintes et de repousser les limites que m’imposaient des adultes aveugles. La plupart du temps ces derniers surgissaient maladroitement dans les instants cruciaux de ma vie, envahissaient et piétinaient avec la plus parfaite inconscience les moments forts de mon existence déjà très complexe.

Je viens de ces pays où le torrent de mes révoltes agitait tous les matins et les soirs. Ces pays dont j’ai gardé des traces fécondes, celles d’odeurs incomparables, d’élans et d’emportements, de sensations fortes, d’images vivaces et d’autres plus alanguies, d’autres encore plus traumatisantes. Je reste habité par nombre de moments forts et uniques qui sont autant de cris silencieux répondant aux  » violences données et reçues, aux colères rentées, aux injustices subies, aux trahisons…

     Dans cette « tourmente » d’ado, j’avais trouvé mon hâvre de paix intérieure. Pour cela, il me suffisait de me rendre avec mes deux frères dans le petit verger de ma grand-mère maternelle où dominaient, parmi d’autres arbres fruitiers, quatre magnifiques pruniers.

     Pour y pénétrer, rien de plus facile : une grosse clé était dissimulée derrière une pierre dans le mur même.
     J’arrête là  pour éviter d’être par trop rébarbatif, et vous faire partager un modeste poëme écrit très longtemps après alors que me revenaient en mémoire certaines périodes de ma jeunesse.

Elles sont bonnes les belles prunes

Que l’on fait tomber des pruniers,

On les ramassent une à une

Pour remplir les paniers d’osier.

Elles sont sucrées et juteuses,

Leurs chairs tendres et veloutées

Sont si opulentes, orgueilleuses

Que leurs robes en sont déchirées.

Elles étalent des robes brunes,

Avec des reflets de velours…

Marron violet, mais non, bien…prune,

Que l’air saupoudre aux alentours.

Celles qui tombent entre les mottes

Montrent leur viande à plein soleil,

La pie goulue, grignote

Et boit le bon suc vermeil.

.

La clef du grenier

.

 Il y a maintenant une quinzaine d’années alors que je battais la campagne, je fus surpris par un violent orage. C’est contraint et forcé que je dus trouver un abri à la hâte.

Après avoir parcouru pas mal de chemin bordés de haut mur, pas âme qui vive à l’horizon. Soudain comme par miracle j’aperçus au loin une vieille bâtisse isolée mais équipée d’une cheminée par laquelle s’échappait une épaisse fumée. Il me fut facile d’en déduire que quelqu’un occupait les lieux.

Pour y pénétrer, rien d’autre qu’un immense porche ouvert à tous les vents.

Je m’aventurais (le verbe est de circonstance!) jusqu’à un semblant de porte d’entrée. Après avoir tiré sur la chaîne dotée d’une petite clochette, une voix de femme se fit entendre :  » C’est pourquoi, qui est là ? »,  » Madame, veuillez m’excuser si je vous importune, mais avec ce qu’il tombe pourriez-vous m’héberger un moment, le temps que cesse cette satanée pluie ! »,  » Entrez !  » répondit-elle en tirant la porte dont les gonds n’avaient pas dus voir une goutte d’huile depuis fort longtemps.

    Tant par sa vêture que physiquement, elle me faisait penser à une vieille sorcière sortie des contes de mon enfance. C’est elle qui la première, engagea la conversation : » Il n’y a pas beaucoup de distraction par ici jeune homme ! »

   J’étais toutefois, fort bien installé et je me suis entendu lui demander : » Auriez-vous, par hasard, un peu de lecture? » Et là miracle, elle me montra du doigt un escalier  » En haut, au grenier vous trouverez une porte. Accrochée à un clou à votre droite, une clé; à l’intérieur de la pièce se trouve une vieille malle emplie de livres. Je ne saurais vous dire la teneur de chaque livre, mais faite comme chez vous jeune homme, depuis que mon Alfred est décédé, j’ai tout mon temps ! 

Tout surpris, je ne m’étais même pas rendu compte du bol de soupe bien chaud posé devant moi !

     Après avoir dégusté cet excellent potage et gravit les quelques marches qui conduisaient au grenier, je me saisis de la clé et entras dans celui-ci.

     J’aperçus une petite malle couverte d’une épaisse couche de poussière et muni d’une minuscule clé. Et si c’était elle la clé du mystère ? Bingo ! C’était bien celle-ci, car à l’intérieur le titre d’un petit opuscule attira mon attention : « BRINDILLES ».

    J’en ai noté trois de ces  » BRINDILLES » lesquelles aujourd’hui encore, certainement par manque de culture, me posent questions : Je n’en ai toujours pas compris le véritable sens…! A part peut-être le titre que je « traduirais » simplement par : « PETITS MORCEAUX » ou « EXTRAITS » !

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1/ Les flots déroulent leur somptuosité,

Les vagues creusent leurs échines, souples comme des félins en chasse.

Je t’aime, Océan ! parce que ta splendeur est la figure de la vie, parce que que tu es une surface chatoyante, agitée de houles et de remous.

Mais je t’aime surtout pour ce qui fait naître cette surface, pour cet abîme dont on ne peut imaginer le fond et qui est la métaphore du véritable abîme.

Du véritable abîme d’où surgit la manifestation. De l’abîme qui est la mère de toutes choses et que nous ne pouvons pas nous représenter.

Bien qu’il soit, en réalité, une mère aimante qui arrange tout pour que nous puissions la rejoindre dans l’éternité.

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2/ Celui-là n’existe pas, celui-là que j’appelle moi.

C’est une simple émanation de la mère divine.

Je crois agir, mais c’est elle qui agit. Je crois décider, mais c’est elle qui décide.

Pourquoi rêvé-je, mettant en avant cette personnalité illusoire.

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3/ En vérité, rien n’arrive par hasard, ni l’oiseau qui passe, ni l’insecte qui bourdonne.

Ni la maladie qui vient, ni les souffrances, ni les désillusions, ni les échecs,

Ni même la mort.

Tout est ordonné pour que je sois conduit vers la mère divine.

L’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. Je suis né, je n’ai pas cessé d’être ce que je deviens et je ne cesse pas de naître.

Chaque sensation, chaque pensée, chaque instant éclôt et disparaît dans l’Être qu’on ne peut pas nommer.

C’est là le mystère, la chose qu’on ne peut pas savoir, car c’est la mère divine elle-même.

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La clef des songes

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Deux ans, deux ans déjà que j’ai revu l’immense corps de ferme où vivaient au temps de mon enfance des oncles, des tantes, des cousins et cousines. Tous exploitants agricole. Mais aussi et surtout ma grand-mère paternelle qui occupait une place à part dans mon cœur tant elle représentait à mes yeux la douceur, l’affection… et la bonté. Je me souviens du jeudi (à l’époque, le jour de congé scolaire était le jeudi) où me prenant en aparté, elle m’offrit une clé. Devant mon air interrogateur, elle m’expliqua aussitôt : » Voilà Mario, je te donne ce petit porte-clés sur lequel est accroché une clé; chaque soir,  une fois couché tu la mettras dans une poche de ton pyjama, tu dormiras comme Pierrot sur son croissant de lune en faisant de doux rêves !

     Comment la récompenser d’autant de gentillesse ? La façon m’est venue un peu plus tard ! Mais, chaque chose en son temps, j’y reviendrais !

     Quant à elle : pas de saisons dans son imagination. Nous étions en septembre….assise sur une chaise au pied de mon lit, Mémé de sa voix suave, commença sa petite histoire :

Il neige

Les enfants dorment

Même silence,

Même songe.

Pas de deux

Oublieux

De novembre qui plonge

Dans l’univers blanc des tulles.

                                                  FLOCON-VIOLON

                                                 ORGANDI-PLUME

Silence, on songe

Bonsoir, petits enfants

Bonsoir, je suis la lune

ou je suis son Pierrot.

——

     Mémé est décédée en 1960 avant même, souvenez-vous, d’avoir pu tenir la promesse faite à son égard ! Une idée a germé dans mon esprit environ un an plus tard alors que je faisais mes devoirs.

Qu’elle en est connaissance ou pas, peu importe !

Ces quelques lignes seront symboliques peu importe aussi, l’essentiel étant de lui rendre un hommage à ma façon.Il m’est revenu en mémoire qu’elle n’avait jamais connu sa mère. En me référant à ma grand-mère, j’ai rêvé qu’un jour je retrouverais cette femme, qui ne pouvait-être qu’une princesse oublieuse de son enfant.

J’avais imaginé que je ferais à ma grand-mère le don d’une mère (Ah, les rêveries d’un gosse !…). Bref, je me voyais, rentrant un jour chez elle, en tenant par ma main une femme émerveillée et tremblante que je lui aurais présentée :  » Mémé, voici ta maman »

    Je n’ai, bien-sûr, jamais retrouvé cette femme, mais les années passant je me suis inventé une arrière grand-mère mythique grande diseuse de métaphores, de pensées profondes et joyeuses dont je parsemais mes écrits d’enfant.

     Je pense que c’est elle qui un jour a du me susurrer à l’oreille : » Mon petit, le difficile dans la recherche de la vérité, c’est que parfois on la trouve ! »

 Vous l’aurez compris, tout ceci n’est qu’une rêverie, voire un songe qui n’a jamais vu le jour…!

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Textes et illustrations

n° 6

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Me voilà devant trois portes, tenant à la main les clés qui les ouvrent, il me faut donner des noms à ces clés. Tellement me viennent à l’esprit, tant de désirs, d’espoirs, de regrets et d’envies, le titre d’un roman que j’ai lu « La vie est brève et le désir sans fin » de Patrick Lapeyre, résume l’hésitation qui est la mienne quand aux choix que je dois faire.

Tout naturellement vous lirez ici le passé, l’avenir et le présent.

Je décide finalement de commencer par mon passé, rêve d’enfant jamais réalisé !!

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La clef de l’espoir

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Le rêve va devenir réalité, j’ouvre cette porte-là avec joie.

Il y a très longtemps, je voulais faire de la danse et voilà que je me vois dans une salle immense, 8 ans à peine  plus haute que trois pommes, je voltige, fais des pointes, tourne, pirouette. J’y suis, me sens à l’aise ainsi la tête dans les nuages, portant tutu, collant et chaussons en satin rose, un chignon haut perché. Mon esprit vagabonde, les yeux fermés, au milieu d’autres enfants apprenant, m’améliorant, goûtant à la joie et au plaisir bien particulier que l’on retrouve dans ces salles aux murs couvert de miroirs, au parquet de bois brillant. Ils m’entourent ces jeunes danseurs et danseuses bien plus aguerris que moi, qui s’élancent sur un air de musique, emportés par leurs élans, sur leurs visages un bonheur immense, une joie incommensurable. Nous sommes ailleurs entre ciel et terre, joies, liesses, dans ce monde merveilleux fait de sons, de mouvements gracieux, instants merveilleux, irréels qui m’emportent loin. Nous vibrons, communions, légers et libres…

Les champs immenses ont toujours été pour moi signe de voyage à la recherche de cette maison perchée dans les montagnes, posée sur un champ immense, seule, qui sera mon havre de paix, car je suis une solitaire. C’est ainsi que tout naturellement en ouvrant cette porte.

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 La clef des champs

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Un champ apparaît devant moi et je prends la poudre d’escampette, cours sur un coup de tête oui pourquoi pas, il y a tant de choses à voir de par le monde en attendant de trouver l’endroit où me poser, de trouver La Maison. Même pas une seconde d’hésitation, je tire Ma Révérence, pars au hasard sur les routes de France et de Navarre pour commencer, retourne en Bretagne que j’aime particulièrement malgré le temps fait de grisaille et de pluie, me voilà assise au bord d’une falaise, le son d’une cornemuse me parvient, lancinant, une joie profonde m’envahit cette musique étant resté gravé dans ma mémoire. De nouveau ce besoin de bouger, je me retrouve en Lorraine avec son passé historique, ses belles forêts que je survole, je sautille jusqu’en Alsace avec sa fameuse cathédrale, en passant par la Bourgogne je cueille du muguet, un gros bouquet dans les mains comme dans mon enfance puis la Savoie m’apparaît, horloges coucou, odeur de reblochon et de vin blanc me chatouille le nez. Je m’envole à l’aventure hors de nos frontières, Viêtnam, Sénégal se suivent. J’ai tant de choses à voir, à faire… Je ne la trouve pas, m’arrête dans un petit coin de campagne, air pur, vaches et ciel rempli d’étoiles, une vie simple avec des gens simples, pour l’instant, car, cette quête continuera à la recherche du bonheur, là-haut sur la montagne !

Mais ceci est une autre histoire…

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Ma fille vient de partir au Japon pour une durée indéterminée, c’est une grande voyageuse, Australie, Vietnam, Irlande, Angleterre, Sri Lanka, Thaïlande dans le désordre et j’en oublie. Elle s’est arrêtée, juste une petite année pour mener à bien quelques projets dont l’ouverture de son entreprise (un site internet sur les voyages). Mon plus grand bonheur serait, de pouvoir la suivre du regard à son arrivée à Tokyo, de voir sa joie. Voir à travers ses yeux, être rassurée autant que ce peut…

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La clef des songes

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Porte ouverte, me voilà à Narita aéroport de Tokyo le 3/11/2011 à 19h30s heures locales, un avion se pose sur le tarmac. Ma fille en descend, casquette, jeans tee-shirt, basket souriante, les yeux pétillants de joie tellement heureuse. Je la suis du regard, elle récupère ses bagages, sur son dos met son énorme sac, traine sa valise à roulette et part direction le métro. Une heure de trajet, elle arrive à l’auberge de jeunesse, cherche et achète un téléphone portable, pour être joignable. Elle y restera 6 jours durant lesquelles, elle visite Tokyo, grande métropole s’il en est avec ses gratte-ciel, ses magasins de produits électroniques et de haute technologie, ainsi que ses nombreux sanctuaires shintoïstes et temples bouddhistes, ses quartiers et petites rues aux atmosphères très particulières. Elle va à l’ambassade de France pour faire traduire son permis de conduire puis va à la rencontre d’une de ses nombreuses amies japonaises, parlant l’anglais ce qui l’arrange, son Japonais étant encore approximatif, ainsi que de son amie Yuko et son mari qui, quant à eux ne parlent que le japonais, ce qui donne une discussion avec force gestes à l’appui et très animé. Le 10 novembre est de là, très tôt le matin elle prend le bus pour Nagoya, le trajet dure 2h30.Nagoya est la troisième plus grande ville du Japon, visite du grand temple Shintoïste Atsuta ou se trouve entre autre la légendaire épée KUSANA GI qui est aussi importante qu’Excalibur en Angleterre ou Durandal en France, une visite agréable et enrichissante. Le soir venu, elle prend le bus de nuit pour Fukuoka qui se trouve dans le Sud de l’Archipel, elle essaie de dormir malgré la position inconfortable. À l’arrivée à 8h du matin, elle prend un petit déjeuner et réserve le billet pour son prochain bus allant à Takachiho, en attendant l’arrivée de deux amies qui viendront la récupérer à 10 h, elle sera hébergée par l’une d’elles durant son séjour de 3 jours et demi, visites et sorties sont prévus lors de cette étape. 14 novembre en début d’après-midi départ pour Takachiho, qui se trouve également au Sud de l’île dans les montagnes, au temple bouddhiste où elle restera durant 3 semaines minimum, un volontariat trouvé via internet depuis plusieurs mois déjà. Concernant Noël cette année, rien n’est encore prévu, le nouvel an se passera surement à Fukuoka avec ses amies. Ensuite et bien c’est la Grande Inconnue, autre recherche, travail ou volontariat… Dieu seul sait où elle ira et ce qu’elle fera…
 quant à moi, je ne vois déjà plus qu’un lointain point noir à l’horizon, point qui se trouve être ma fille, je ne sais pas quand je la reverrai…
 Elle est bien arrivée sur ce point me voilà rassurée, j’ai pu la suivre un temps ce n’est déjà pas si mal !

En guise de conclusion concernant ces trois vœux, qui m’ont été offerts et que j’ai appréciés, il me vient à l’esprit ces deux citations qui me rassurent et me rappelles  que la réalité et tout autre et qu’elle n’est pas si mal que ça …

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Un jour le maître dit : « il est beaucoup plus facile de voyager que de s’arrêter ».

Les disciples voulurent savoir pourquoi :

« Parce que, dit le maître, tant que l’on voyage on peut s’accrocher à un rêve.

Quand on s’arrête, on doit faire face à la réalité. »

« Mais commet changerons-nous un jour si nous n’avons pas de buts ou de rêves ? » demandèrent les disciples.

« Le véritable changement est celui qui n’est pas voulu. Faites face à la réalité et un changement que vous n’aurez pas voulu se produira ».

« Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même. » Gandhi

Un jour le maître dit : « il est beaucoup plus facile de voyager que de s’arrêter ».

Les disciples voulurent savoir pourquoi :

« Parce que, dit le maître, tant que l’on voyage on peut s’accrocher à un rêve.

Quand on s’arrête, on doit faire face à la réalité. »

« Mais commet changerons-nous un jour si nous n’avons pas de buts ou de rêves ? » demandèrent les disciples.

« Le véritable changement est celui qui n’est pas voulu. Faites face à la réalité et un changement que vous n’aurez pas voulu se produira ».

« Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde, mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même. »

Gandhi

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Textes et illustrations

n° 7

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La clef du désir

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Une clef ornée de jolis diamants tentatrice en puissance est venue me murmurer,

« tu devrais ouvrir la porte rouge ».

J’ai longtemps hésité mais cette couleur rouge m’attirait, impossible d’y résister. La porte a pris le temps de s’ouvrir, savait-elle que je ne suis pas patiente?

Des odeurs épicées, des images m’ont submergée, tous mes désirs étaient dans cette pièce, la passion a toujours fait partie de ma vie, entre cadences et décadences j’ai navigué sur tellement d’amours, en vagues de désirs je me suis souvent offerte sous des regards fiévreux.

Des regrets,  non jamais, séductrice je resterai, mais seulement pour celui dont les bras encerclent ma taille toutes les nuits.

La clef m’as soufflé

« tu es certaine »,

dans un éclat de rire la porte s’est refermée…

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La clef des rêves

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Où suis-je, que m’arrive-t-il donc, entourée de milliers de rayons chatoyants,  venue de très loin, une voix me murmure « ouvre la porte de tes rêves, n’aies pas peur, regarde ».

Une clef de cristal virevoltait si légère, ma main s’est ouverte et doucement elle s’est déposée. La porte à pivoter et tous mes rêves me sont apparus. Avais-je autant rêvé, combien de rêves avais-je  réalisés.

Cette clef décidément m’agaçait, puis une petite fille barbouillée de chocolat riait, des senteurs de lavande me parvenaient, blottie contre grand-mère, un regard bleu pétillant qui veillait sur moi.

Ce jeune homme brun, cette jeune femme en robe blanche, ce oui prononcé haut et fort, des étoiles dans le firmament et ce visage si cher à mon cœur, ces larmes me réveillant au milieu de mon rêve. Je les ai tous visionnés, entre chagrin et bonheur.

La porte restait entrebâillée, et j’ai compris que la plupart de mes rêves vivrait éternellement en mon âme, qu’ils avaient fait de moi la femme que j’étais devenue. Les rayons lumineux se sont éteints, la porte ne s’est pas fermée…

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La clef des secrets

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Une clef dorée est venue me hantée, des jours et des jours, en me faisant le coup du souviens toi, elle a ouvert pour moi la porte secrète de mes quinze ans.

« Amour interdit est toujours le plus beau, on n’oublie jamais, sujet tabou, sujet violent mais il fait vivre. Quand d’un geste innocent sa main effleurait mon épaule, frissons et rougeurs sur mon front m’envahissaient.

Quand sous son pull la rondeur de ses seins transparaissaient, j’aurais voulu poser mes joues sur ses boules de nacre. Son parfum me hantait, j’aurais voulu la regarder seulement dormir. Je revois ma jalousie quand un homme l’invitait, mes envies de la tuer quand elle me racontait comment il l’avait aimé.

A l’automne de ma vie j’en souris maintenant, la clé m’a délivrée de mon secret, je revois l’adolescente que j’étais, cherchant l’amour et la tendresse à tout prix. La clef a émis un grognement pas content, elle a laissé ouverte la porte, plus besoin de la fermer, mon cœur est en paix maintenant…

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Textes et illustrations

n° 8

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La Clé Du Paradis Ou L’Immortalité Sur Terre À Tout Jamais.

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Sur ma Terre immense, une clé m’a été déposée

Avec un message important me disant

Qu’alors, elle m’ouvrirait la grande porte qui mène au Paradis.

J’ai cherché longtemps cette entrée

Avec comme consigne de trouver

L’immaculée blancheur et que face à elle

Alors Je saurais que ce serait celle,

Qui sera mon passage vers l’autre rive.

Après de longues et éprouvantes recherches

Enfin j’arrive au but défini. Je suis au devant,

Sur le seuil du blanc éden, le fameux jardin des lumières

Où l’on reçoit la pureté, par la grâce des anges.

J’introduis la clé acquit dans l’orifice et je la tourne délicatement,

Là, je suis à l’orée de ma vie si bien remplie.

La porte s’ouvre et un rayon de luminosité

Asperge mon vieux visage ridé par le temps passé.

J’en éprouve presque une peur bleue de ce passage vers le néant,

Un lieu que l’on dit paisible mais que personne, non personne

N’a pu en revenir réellement pour le raconter au monde.

J’ai la clé pleine de magie pour ouvrir cette porte,

Un peu comme un pouvoir que l’on m’avait décerné.

J’entre et je vois là un grand escalier rectiligne

Je ne sais combien de marches, il ya à monter

Mais je les monte de mes grands pieds usés.

À mi-chemin, une voix se fait entendre, méconnaissable

Comme sortant d’outre-tombe, de la Terre des oublis.

Elle me parle et me dit : « votre heure n’a point sonné vieillard…,

Retournez vos talons et descendez quatre à quatre

Avant que le Suprême ne change d’avis ! »

Je me suis exécuté amèrement à la tache dite

Je m’étais préparé au passage vers la lumière,

À la douceur que j’aurais reçue des anges blancs.

Mais ce que cette voix là ne le savait pas,

N’imaginait probablement pas

C’est qu’avec moi, j’avais la clé, l’ouverture

De la tour blanche en poche et que lorsque

Je franchirais inversement la brèche entre le réel et le Paradis

Je la fermerais à double clé et au loin, je la jetterais

Dans les fosses immondes, dans le précipice des opprimés

Et qu’immortel le monde sera à tout jamais

De ne point avoir voulu de ma personne

Bien que je savais mon heure arrivée.

Sur ma Terre immense, une clé m’avait été déposée

J’ai cru au plus profond de moi, que c’était la clé du Paradis

Ce n’était pas le cas, elle n’était que la clé de l’immortalité sur Terre

Et Dieu n’en avait que faire que je continue silencieusement

De vivre une souffrance quotidienne en un triste Enfer. 

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La clef du diable ou Enfer Et Damnation

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Il m’a offert sa clé qui ouvre la porte rouge

Il m’a donné à son monde brûlant la vie

J’ai vu dans ces lieux, l’ombre du maudit

J’ai ouvert les yeux sur un rien qui bouge.

Le temps ne compte plus derrière cette embrasure

Ma chair n’est plus qu’une plaie-fêlure

Qui rougeoie par le ventre du brasier

À en bruler mes grands projets.

Enfer et damnation ont pris possession de mon être

Je ne suis qu’une pauvre âme sans joie,

Qui ne veut plus faire la fête.

Les mauvaises pensées s’engouffrent en mon corps

Ma tête a gonflé comme une énorme pastèque

Pourquoi a-t-il fait de moi son triste croque-mort

Et qu’à tout va, m’ordonne le trépas et qu’à la va-vite, je dissèque.

Il est le maitre du temple, des profondeurs impénétrables

Il m’a fait son chevalier, son bienveillant connétable

À ses despotiques ordres, j’obéis sans subir

Et lorsque la lucidité arrive à me revenir, j’hurle mon déplaisir.

Enfer et damnation ont pris possession de mon âme

Je ne suis qu’un porte-lame de sang-froid

Qu’ici et là dans le monde pur, on dit vraiment infâme et sans loi.

Il m’a offert sa clé qui ouvre la porte des ténèbres

D’avoir accepté son offre, je suis son hôte pour l’éternité

À la dérive, s’éloignent les barques funèbres

Jamais plus jamais, je ne pourrais y revenir en arrière. 

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La Clé Du flou Ou Le Monde Vague D’Un Fou.

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J’ai rêvé qu’

Un fou me jetait une clé,

Me disant de me laisser

Transporter à ses divagations.

L’air de rien, confiant,

Je me suis laissé prendre

À son jeu, qui m’a mené

À un monde totalement flou…

…Un peu comme l’eau qui se trouble

Lorsque l’on jette, dedans, un caillou.

Après ouverture de l’entrée, j’ai traversé

Un univers de vagues en mouvement.

Même les oiseaux semblaient être sortis

Tout droit d’un conte de fée pas très net.

Les arbres semblaient, eux, appuyés

Par de fortes bourrasques venteuses

Alors que la présence d’Éole était bien absente.

J’entendais au fond de moi, la parole

Du fou, délirant d’hallucinations.

Je me sentais bien dans cette atmosphère

Fantasmagorique, loin de l’ordinaire.

En sursaut, j’me suis réveillé

Et près de mon corps allongé,

J’ai découvert la clé. Elle semblait

Aussi floue que l’endroit visité en songe.

Était-ce un rêve que j’avais vécu

Ou bien une réalité oubliée ?

J’ai quêté des années durant

Et de n’avoir point trouvé

La porte menant en ce lieu,

J’en suis devenu totalement fou.

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Textes et illustrations

n° 9

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La clef de la gourmandise

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Dorée, légèrement crantée, elle n’a aucune difficulté à se glisser dans la serrure à gorges. Je pousse lentement la porte en chêne massif, vocalisant sa joie d’être enfin en mouvement elle me fait entrevoir une forêt à l’aube d’un automne époustouflant. De quelque côté que l’œil se tourne, l’enchantement est au rendez – vous, de l’érable rougeoyant au châtaignier jaunissant sans oublier les feuilles mouchetées de rouille des noisetiers arrivés à maturité. Des senteurs épicées d’humus, de mousse imbibée de perles de rosée chatouillent mes narines, pas un cil de muqueuse n’est épargné par l’assaut des effluves de la futaie.  Frémissant sous la caresse d’un vent léger, l’air bruisse du souffle envoutant des parfums partagés. Le sol se hérisse de bogues éclatées, les akènes multiples enfin libérés attendent la venue des premiers paniers, en compagnie des cèpes aux senteurs de noisette. Délicatement le couteau se glisse sans que la terre sourcille pour cueillir le pied du roi des bolets. Un à un, ils tapissent la trame du bel osier en camaïeu de brun décliné. Ce soir ils vont faire chanter la poêle avant de se fondre dans la robe sucrée de belles pommes de terre cuites au four. Les châtaignes fendues laisseront s’échapper des cendres un délicieux fumet.  Je sens déjà se répandre sur mes papilles alertées ce mélange subtil de saveurs multiples, complices, délice ou supplice ? Délice de l’instant qui se veut éternité, supplice du retour à la réalité. Je ferme les yeux pour mieux me plonger dans ce paradis de volupté, des volutes de douceurs boisées caressent mon palais. Une chaleur intense m’irradie puis d’un seul coup, tout cesse dans un grand claquement sec. Le cadre représentant l’amanite des césars git sur le parquet mettant fin à ce rêve exquis commencé quand mes yeux noyés de sommeil se sont posés sur lui.

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La clef de la joie

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Mon index  glisse sur les courbes délicates de la clé de sol dessinée sur la partition. A la culbute des paupières s’écoulent quelques minutes avant que ne s’échappe un air en farandole.

 Bientôt les notes s’envolent,

Oiseaux libres loin de leur cage

Mon corps épouse Eole

Dans la crinière des chevaux sauvages.

Avec eux je caracole

Bien au dessus des nuages,

Loin de la pluie, de l’orage,

La voute des cieux j’accole.

 La musique me transporte bien des années en arrière quand je m’enivrais de courses folles sur les plages bretonnes, le galop des chevaux rythmant le cycle de mes journées. Des gerbes d’écume aux frissons courant sur les robes lustrées, la joie se déclinait en mille et un accords parfaits. 

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La clef du temps

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Petite tarabiscotée, elle dépasse à peine de la serrure, inutile en effet la porte qu’elle ouvre est tellement légère qu’un souffle de vent aurait pu suffire.

Une odeur de vieux cuir flotte dans cette immense pièce, une gigantesque bibliothèque couvre  les murs ne laissant entrer la lumière du jour que par deux fenêtres lambrissées. Devant l’une d’elles un fauteuil étrange, articulé, muni d’une manette en bois à chaque bras.

Poussée par une curiosité plus que coutumière je m’aventure jusqu’à lui et essaye d’en comprendre le mécanisme.

Postée dans un premier temps derrière  le siège j’essaye de mobiliser les accotoirs pensant voir basculer le dossier, mais rien ne se produit. Il va donc falloir prendre place sur le dit fauteuil.

Je m’installe donc et recommence l’opération, assise cette fois. A peine la manette de droite tirée vers moi, un tremblement agite l’engin qui se met à tourner sur lui-même de plus en plus vite. Me voilà transformée en derviche tourneur, moi qui ai horreur des chenilles et tout autre manège tournant, je n’en mène pas large. Mais ici pas de musique orientale pour accompagner le mouvement, juste une sorte de crissement continu.

Impuissante à contrôler quoi que ce soit, je sens la nausée s’installer progressivement, je ne sais plus  si je dois fermer les yeux ou les garder grands ouverts. Puis tout cesse, encore sous le choc de l’émotion, je ne vois pas tout de suite que je ne suis plus seule, une sensation de froid intense m’envahit, claquant des dents j’essaye de me soulever du siège.

C’est alors que, du halo de fumée âcre dégagé par le feu crépitant derrière moi, surgit un homme m’intimant de rester assise. Une haute fraise blanche entoure sa gorge jusqu’au menton, une toque ornée d’une plume couvre son chef,  il porte une culotte nouée aux genoux  par un ruban,   à droite une petite dague et à gauche une épée transversalement.

Je n’en crois pas mes yeux, ce fauteuil m’a transporté au 16ème siècle sous le règne de Charles IX. Un picotement nasal terrible  finit par entrainer un éternuement irrésistible. Sans m’en rendre compte je pousse la manette en avant en me penchant et voilà que tout recommence, c’est reparti pour la tourniquette infernale.

Cette fois ci plus de froid ni personne à l’arrivée juste une impression de vide insolite, plus de livres ni de meubles, plus même de pièce, seul rescapé le siège qui me supporte. Devant moi un mur de pierre ouvert sur un couloir faiblement éclairé. Non sans quelque frisson je l’emprunte et j’arrive bientôt dans une sorte d’immense salle souterraine où s’affairent de nombreux hommes ainsi que des grands singes semblant vivre en parfaite harmonie.

La machine à voyager est allée dans un futur que je ne saurais identifier. Que faire, rester ou rebrousser chemin ?

Sommes-nous désormais obligés de vivre sous terre ?

N’y – a – t il plus de vie possible en surface ?

Perplexe, j’hésite, mais décide de retrouver le fauteuil pour explorer encore et encore ce que nous réserve le temps.

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Textes et illustrations

n° 10

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La Clef de La Porte aux Secrets

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La porte est massive, patinée par le temps
Ou par les oreilles qu’on y a collé souvent
Pour connaitre les mystères qu’on y croit celés
Frissonnant qu’ils puissent nous être révélés.
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Mais aujourd’hui, par un caprice du destin
On l’a trouvé entrouverte au petit matin
Il n’y avait personne alentours, pas un chat,
Ou plutôt si, un gros matou noir était là.
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Allongé sur le seuil, comme pour s’endormir,
Inerte, les yeux mi clos, il semble sourire !
Et en ce jour spécial, comme tous les autres jours,
Je renonce à entrer pour regarder autour.
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Comme si ce chat était le gardien impassible,
Surveillant infatigable et incorruptible,
D’un ou bien de mille mystérieux drames,
Sa tranquillité feinte nous glace l’âme.
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Les enfants s’inventent vite leurs propres frayeurs
Mille petits détails en sont les pourvoyeurs
Ce jour, rien n’est plus effrayant que cette clé,
L’insignifiante clé de la porte aux secrets.

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La Clef des Plaisirs.

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La pince mord, sans passion, la chair sensible,
Une grimace trouble le visage impassible,
La main caresse la rondeur du fruit offert,
Pour apaiser la douleur qui vrille la chair.
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Ta taille se cambre, ton souffle s’accélère,
Tu offres tes sensations à son savoir faire,
Appelant, en chaque geste, un nouveau supplice,
Ton bourreau est pourtant ton plus tendre complice.
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On supporte les douleurs dont on sait la cause,
D’autant plus qu’il en joue sur toi en virtuose,
Composant, en mouvements et intensités,
Cette symphonie pour ton corps martyrisé.
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Il fouette, gifle, flagelle tes membres nus,
Si fort que tu ne peux t’empêcher de crier.
Malgré tout, tu le supplies pour qu’il continue ;
Tu es soumise mais tu n’es pas effrayée.
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Le plaisir sera à la hauteur des tourments.
Quand il libérera tes membres de leurs liens,
Tu confieras ce corps souillé à ton amant
En lui demandant d’encore en profiter bien.

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La clef du Jardin

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Une princesse métisse, aux yeux outremer,
Sur une barque plate, avec deux rameurs,
Doucement, glisse vers un ilot solitaire,
Sur lequel est bâtie une belle demeure.
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A son cou est attachée une chaine d’or ;
Une fine clé y pend, qu’elle caresse parfois.
Impatiente, elle s’est appuyée sur le plat bord,
Et regarde la rive en chantonnant tout bas.
.
Le vent du soir caresse ses épaules nues ;
Il murmure à son oreille des mots d’amour,
Et porte, vers la maison, ses pensées émues,
Destinées à l’occupant discret de la tour.
.
De loin, on aperçoit un portail imposant,
Fabriqué en bois massif et bardé de fer,
Flanqué de deux torches, qui brulent en grésillant,
Et se reflètent sur l’eau calme de la mer.
.
L’esquif enfin est échoué dans la lagune.
La petite clef tourne et libère l’entrée,
La belle entre dans le jardin baigné de Lune,
Où son prince poète l’attend en secret.

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Textes et illustrations

n° 11

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La clef des Songes

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Ce n’est là qu’un Prélude , juste un Songe pour l’Une ,

Un Sentier Hors Chemins , Fait d’Ecoutes en Nature ,

Quand l’Automne est d’Etudes , Heureux Vers de Fortunes

Il s’écoule en Matins , au Berceau des Murmures .

~

Ici l’Onde est d’Accords , sur le Seuil des Gardiens ,

Les Vieilles Pierres font le Lien , entre Sol et sa Flore ,

Tout se Lie par le Sort , La Magie veille au Grain ,

Eludant Parchemins , par la Foi en son For .

~

L’Oeil Ouvert dans la Nuit , laisse la Clef s’évader ,

Aile s’en va il le Sait , à ses Rêves donner Vies.

~

 

La clef d’Esprit

.

Sur la Gamme elle se Lie , Aux Reflets d’un Accord ,

Sa Pensée tout en Corps , Trouve Toujours une Sortie ,

Le Bon Mot dans l’Instant , Dans son Chant il est La ,

A l’Orée il se Doit , d’être en l’Air du Temps .

~

Bien Penser est sous Vents , comme un Don de Nature ,

Lier la Rime sans Ratures , Inspire Hors Eléments ,

A Trouver tout Bonnement , la Muse en Ecritures ,

Faire un Trait aux Blessures , sur le Dos du Vivant .

~

En Prenant Part Ainsi ,L’Avis Tourne la Clef ,

Ouvre le Sol à Portée , l’Esprit vibre d’Harmonie.

~

La clef d’Hors

.

Née des Songes de l’Esprit ,Lors d’un Chant pour la Flore ,

Elle est Fêtes de Lumières , En regards trouve sa Place ,

Apparait par Magie , Aux Rayons de l’Aurore ,

Condensés de Matières , en Miroir de Surfaces .

~

Frêle en Soie si Légère , sa Nature est sans Torts ,

A Cheval sur les Mondes , dans un Bel Arc en Ciel ,

Elle à Vue sur la Mère , Offre à l’Une Un Pont d’Hors ,

Pour rejoindre en la Ronde , des Vestiges Essentiels .

~

Le Cerbère à beau Faire , Rien n’empêche d’entrevoir ,

La Clef d’Hors Aime Savoirs , déchiffrer les Mystères .

~

Textes et illustrations

n° 12

.

  

La clef de ta Maison

.

Je l’ai donnée,

A ceux qui avaient acheté notre bâtisse,

Tu t’étais envolé, papa,

Il fallait vendre des choses…

Pour reloger maman,

Quel déchirement,

Il y a tant d’années,

Mais j’en fais encore des cauchemars,

C’est moi qui ai refermé,

Et ai posé la grosse clef,

Dans une main que je ne connaissais pas …

Tu ne m’en veux pas papa  ?

-=-=-

La clef de la Valise

.

Que j’ai faite plusieurs fois,

Pour fuir tout ce que je n’aimais pas,

Tout ce qu’on m’obligeait à supporter,

On pensait que je ne partirais pas,

Car de l’argent je n’avais pas,

J’ai tout laissé,

J’ai respiré un air de liberté,

J’ai trouvé un tout petit toit,

Mais j’étais chez moi,

Même en mangeant pâtes et petits pois …

 -=-=-

La clef de la Vie

.

Je l’avais perdue,

Je ne la cherchais même plus,

J’avais jeté le porte-clefs …

Mais tu l’a retrouvée,

Un jour tu me l’a donnée,

Joliment emballée,

Elle ferme bien la porte de “nous”…

On a emménagé,

Il ne manque rien …

.

Textes et illustrations

n° 13

.

La clef des Champs, des Songes et de l’Ailleurs

.

végétale et florale

ouvre de suite en suite,

de voyage en voyage,

de tes  mots à mes mots,

la porte.

l’Amour n’a pas de clés ,

l’Amour n’a pas besoin de fées,

il n’a besoin que de Toi.

Les oiseaux apprennent  à voler en nature.

Les vagues de leurs ailes

ouvertes en horizon

déferlent  en nos obscures  chimères

et le rivage.

Nos pauvres yeux communs

et notre terme  et notre centre

ne peuvent que  pressentir l’infime intime

au cœur d’une fleur de sel amère

et son amande est notre lot :

 .

La clef de la Naissance en co

.

est à jamais perdue,

nous égarant de naufrage en naufrage,

nous divagant de détresse en détresse,

nous isolant de solitude en solitude.

Le Juif n’est pas seul à errer

ni le Porteur de Lumière à rôder.

Nous tournons nous tournons,

déguisant le manège en valse pour mieux s’illusionner

et voilà que nous inventons la spirale

pour croire que nous avançons à petits pas

mais c’est mieux que l’arrière pétrifié.

Pourtant le labyrinthe n’est pas si loin

et nos ailes brûlées.

.

La clef de Voute

.

la nôtre,

et ses clavaux aussi graves qu’une basse continue

joue à la Grande,

comme un carré ,mais n’est que vents,

porteurs.

C’est dans le vent qu’est le trésor ,

les oiseaux ne le savent, eux ,

que trop, que l’on envie.

Nos murmures ne le voient pas

ne l’effleurent pas

ni ne le saisissent.

Le sable blond est notre lot

et sa fadeur.

DEPUIS LA NUIT DES TEMPS

je cours après la profondeur

en toutes directions

de vertige en vertige.

Ma course murmure à mon oreille

que je suis lumineux et que l’immensité est mon pays lointain.

.Où est la clé ?

Je ne sais que construire des moulins.

.

Textes et illustrations

n° 14

.

La clef de la Curiosité

.

Doucement me pencher, me laisser attirer

Par la Lumière bleue dans cette obscurité ;

Juste un point lumineux, là, tout près,

A la hauteur des yeux, lentement m’approcher …

Si seulement je pouvais en découvrir la clef !

Ma main rase le mur pour trouver la poignée…

La résistance est là, est-elle vraiment est fermée ?

Y aurait-il un secret ? Vais-je oser regarder ?

.

Il y en a  plein d’autres, elle est bien entourée,

Et même quelques unes dont je possède la clef,

Mais seule celle-ci a ce don de pouvoir m’intriguer…

Difficile à guérir de la curiosité !

.

J’ai trois clefs dans ma main, je pourrais essayer,

Qu’aurais-je donc à perdre sinon de regretter ?

Encore quelques pas dans le noir tâtonnés,

Je touche la serrure et j’essaye une clef …

.

Puis une autre  à présent avec fébrilité,

Mais elles ne tournent pas, ne sont pas adaptées.

J’essaye la troisième, avec avidité

La porte cède enfin, rien … c’est l’obscurité !

.

Dans le noir à nouveau je me trouve cernée,

La lumière s’est enfuie, je reste stupéfiée !

Au fond de moi j’entends la voix: «  tu es bernée ! »

Promis, je rends la clef de la curiosité !

.

La clef de l’Érotisme

.

Plusieurs fois je l’ai vue sans qu’elle ne me voie…

Quand elle vient me narguer dans mes songes, sans pudeur,

Elle a au fond des yeux ce petit air narquois

Qui laisse présager des instants de bonheur …

 .

Je ne pouvais l’atteindre, elle était là, tout près,

Je n’entendais le soir que le bruissement léger

D’une étoffe dégrafée sur de charmants attraits

J’espérais la douceur de sa peau satinée …

 .

Je devinais des bas sur ses jambes galbées,

Des grammes de dentelle sur son corps velouté

Je dessinais ses courbes et ses rotondités

D’une main hésitante, les paupières fermées…

 .

Que n’aurais-je donné pour ouvrir cette porte,

Elle me l’a interdit et moi, je l’ai juré !

Au delà des fantasmes que le Diable m’emporte,

Mais pourquoi donc m’a-t-elle donné la clef ?

 .

La clef de l’Éternité

.

Elle était en retard à l’appel journalier

A l’appel du Très Haut, en haut de l’escalier

Dont les marches se perdent au détour de nos yeux

Et que seul, pour les Anges, il mène jusqu’aux Cieux…

.

Je la vis ravissante avec ses ailes blanches

Et ses volants de tulle d’un ton immaculé

Assise elle attendait comme certains Dimanches

Que la Fée des Nuages lui descende   » la Clef « …

.

Clef de la jolie Porte,  celle de l’Éternité

C’est Elle,

petit Ange du Cœur,

qui l’ouvre, 

quand une Âme doit y faire son entrée …

.

POUR VOTER

Faire un copier-coller de ceci :

.

Premier        – Turlupinade  d’Or          –   Auteur  n°

Deuxième      – Turlupinade  d’Argent   –   Auteur  n°

Troisième     –  Turlupinade de Bronze  –   Auteur  n°

.

Inscrivez les  3 n° de votre choix et …

et  envoyer  à

 

oceanelle@orange.fr

.

Je rappelle que tous les participants doivent voter,

mais aussi que,

tous ceux qui viennent lire et visitent cet espace

peuvent également voter

en m’envoyant le copier-coller ci dessus …

.

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MERCI a tous

.

CLÔTURE DES VOTES

.

LE DIMANCHE 27 NOVEMBRE

MINUIT

.

Avec  les résultats de vos votes,

vous aurez la liste

des Auteurs

correspondants à chaque texte

et

le nom des Lauréats.

.


MERCI

de

votre attention à tous

 

BONNE LECTURE

.




Patience …

Aujourd’hui ,

billet récapitulatif de tous vos textes ….

Il me faut un peu de temps …

Aussi,

 ce petit jeu en attendant ?

C’est …  ici 

 Ensuite cliquez sur START

Pour vous calmer,

Si vous avez les « nerfs » à fleur de peau …

essayez donc avec votre souris

de toucher le nez de ce monsieur 

ici

Bien belle journée à tous

Chagrin de pluie…

Dame Pluie vous me semblez bien grise aujourd’hui,
Serait-ce dans votre cœur que germe le souci?
Vous a-t-on contrarié pour perdre vos couleurs
Et laisser dans vos larmes poindre la douleur ?

*

Je vous vois secouée de sanglots éperdus
Je vous vois inonder les jardins et les rues
Que puis-je dire enfin pour calmer ce chagrin ?
Et si Monsieur Soleil vous prenait par la main

*

Sa tiédeur en ces temps vous sécherait les joues
Et vous seriez sensible à ses quelques mots doux
Qu’il vous dirait tout bas en vous prenant le bras
Allez, laissez vous faire et faites quelques pas …

*

J’aperçois dans vos yeux des rayons de lumière
Votre joie fait monter du bleu jusques au Ciel
Pour effacer le gris maquillant vos paupières
Et laisser enfanter le plus bel Arc en Ciel ….

*

http://www.copyrightdepot.com/cd17/00049441.htm

L’Amour puissant …

L’amour que je sens, l’amour qui me cuit,

Ce n’est pas l’amour chaste et platonique,

Sorbet à la neige avec un biscuit ;

C’est l’amour de chair, c’est un plat tonique.

*

Ce n’est pas l’amour des blondins pâlots

Dont le rêve flotte au ciel des estampes.

C’est l’amour qui rit parmi des sanglots

Et frappe à coups drus l’enclume des tempes.

*

C’est l’amour brûlant comme un feu grégeois.

C’est l’amour féroce et l’amour solide.

Surtout ce n’est pas l’amour des bourgeois.

Amour de bourgeois, jardin d’invalide.

*

Ce n’est pas non plus l’amour de roman,

Faux, prétentieux, avec une glose

De si, de pourquoi, de mais, de comment.

C’est l’amour tout simple et pas autre chose.

*

C’est l’amour vivant. C’est l’amour humain.

Je serai sincère et tu seras folle,

Mon coeur sur ton coeur, ma main dans ta main.

Et cela vaut mieux que leur faribole !

*
C’est l’amour puissant.

*

C’est l’amour vermeil.

Je serai le flot, tu seras la dune.

Tu seras la terre, et moi le soleil.

Et cela vaut mieux que leur clair de lune !

Jean Richepin.
(1849-1926)

Jean Richepin, né à Médéa (Algérie) le 4 février 1849 et mort à Paris le 12 décembre 1926, est un poète, romancier et auteur dramatique français.

 

Ce poète turbulent, fils d’un médecin militaire originaire d’Ohis (Aisne), eut dans sa jeunesse une réputation de « fort en thème », ce qui lui permit de faire de brillantes études secondaires et d’intégrer l’École normale supérieure en 1868, avant d’obtenir une licence en lettres en 1870.

Avec la guerre, il prend goût à l’aventure en s’engageant dans un corps de francs-tireurs et, faisant alors l’expérience de la liberté, il mène pendant quatre ans une vie d’errance, gagnant sa vie en s’engageant successivement comme journaliste, professeur, matelot, docker à Naples et à Bordeaux. En 1866, il découvre le quartier latin, où il se fait très vite remarquer par ses excentricités et fait la connaissance de Léon Bloy, Paul Bourget, Maurice Rollinat et surtout Raoul Ponchon, rencontré dans les salons de la maîtresse de Charles Cros, Nina de Villard, et qui deviendra son ami inséparable. Avec ce dernier et Maurice Bouchor, il fonde le Groupe des Vivants. Fortement inspiré par les œuvres de Petrus Borel, Baudelaire et Jules Vallès, qu’il considérait comme le réfractaire par excellence, il se décide à rejeter le joug des conventions sociales et culturelles, à célébrer l’instinct. Vantant, non sans humour, sa force physique, sa virilité, sa prétendue hérédité bohémienne, il se crée une biographie imaginaire et riche en couleurs.

En 1890 il va à Aix-les-Bains et au belvedère de la Chambotte Saint-Germain-la-Chambotte) en Savoie.

En 1876, le grand public découvre soudain Richepin avec La Chanson des Gueux, qui vaut immédiatement à son auteur un procès pour outrage aux bonnes mœurs. Le livre est saisi, Richepin condamné à passer un mois de prison à Sainte-Pélagie, mais il était d’ores et déjà trop tard : il était célèbre.

L’apparition du naturalisme lui fait découvrir, après sa libération, de nouveaux horizons, mais si, dans ses Caresses (1877), il emploie un langage cru, argotique, populaire, l’étalage de sensualité affectée, souvent grotesque ou vulgaire, laisse trop facilement transparaître son désir de scandaliser la bourgeoisie, ce qui vaut au recueil d’être considéré comme manquant de sincérité poétique. Le matérialisme grandiloquent et le nihilisme fanfaron des Blasphèmes (1884) lui valent le surnom de « Lucrèce de foire ».

L’infatigable

Dès 1873, il avait fait avec L’Etoile des débuts simultanés d’acteur et d’auteur de théâtre. Il paraît encore en 1883 aux côtés de Sarah Bernhardt dans le premier rôle de son drame, Noha-Sahib, qui se heurte à une semi-indifférence du public. Mais à force de persévérance, il connaît un véritable succès théâtral avec Le Chemineau en 1897. Il collabore de plus activement au Gil Blas et publie plusieurs romans très populaires, tels La Glu (1881) et Miarka, la fille à l’ourse (1883). Voyageur invétéré, on le voit souvent à Londres, ou parcourant des contrées plus ou moins éloignées, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, la Scandinavie, l’Afrique du Nord, où il ne cherche pas plus à rencontrer des personnalités littéraires que des espaces « exotiques », le grand air, le nouveau enfin.

Le 5 mars 1908, suite au décès d’André Theuriet, son élection à l’Académie française, où il fut reçu par Maurice Barrès le 18 février 1909, consacra en quelque sorte une carrière de révolté que les honneurs avaient rendu inoffensif.

Jean Richepin écrivit jusqu’à la fin de sa vie. Il collabora à La Bonne chanson, Revue du foyer, littéraire et musicale, dirigée par Théodore Botrel et on vit paraître en 1922 et 1923 encore deux recueils de vers, Les Glas et Interludes.

Il s’était tout d’abord imposé par une remarquable truculence verbale. Il était d’un caractère violent, exalté et romantique, d’un romantisme dont il ne retint que la « parure », le pittoresque et surtout la recherche de mots nouveaux. C’était là ce que l’on pourrait appeler le « domaine » de Richepin, maître incontestable de son métier poétique et fort de sa culture de normalien lettré. Mais, victime de sa prodigieuse facilité à trouver des mots et des images, ce révolté n’est plus considéré de nos jours que comme un « très grand rhétoricien ».

Jean Richepin fut enterré à Pléneuf-Val-André, dans les Côtes-d’Armor, où il venait souvent passer des vacances dites bretonnes avec Raoul Ponchon, qui reposera à ses côtés en 1937.

Il habita le château des Trois-Fontaines à Montchauvet (Yvelines), et y fut élu maire de la commune le 19 mai 1912, mais ne sera pas réélu le 7 décembre 1919.

Enfin là !

Et l’Ange appuie son doigt sur la lèvre du fœtus

juste avant qu’il naisse et murmure:

« Oublies toutes tes vies précédentes

pour que leur souvenir ne te gêne pas dans cette vie-ci. »

C’est ce qui donne la gouttière au dessus des lèvres du nouveau-né. »

La Kabbale

eh bien voilà !

Après de multiples péripéties sur lesquelles je vais faire l’impasse ….

Je vous présente Amélie-Charlise

Petite Mademoiselle fragile et minuscule de 2kgs…

A présent … tout va pour le mieux !

et la maman également !

Turlupinade … OUPSS !!!

Je vous ai donné jusqu’au

LUNDI 17 Novembre

pour me rendre les textes,

mais …

je vois que tout le monde suit !!!

Car le 17 Novembre est en réalité un JEUDI

Où avais-je la tête ???

Qu’importe,

je maintiens la date ,

ainsi j’aurai le week end pour vous faire

ce grand billet

récapitulatif des résultats !

A ce jour,

10 participants m’ont envoyé leurs copies,

8 manquent à l’appel !

Allez…

on s’y met et on termine !

Je compte sur vous !

La Cigogne a pris son envol …

 

Je savais bien que le 11.11.11

pouvait m’apporter quelque chose d’exceptionnel !!!

 

 

… mais il sera dit que

Amélie-Charlise

préféra le 12 pour faire son entrée dans ce monde !!!

Elle ne devait naitre que le 24 Décembre …

Un bébé de Noël avait-on dit !

Il est vrai que dans la famille,

nous, les filles,

  ne sommes guère disciplinées …

Alors …

Les heures vont être longues pour sa maman et pour sa grand-mère…

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