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Je marche, je trébuche…
Je marche, on me bouscule …
Je marche et l’on me fait tomber …
C’est pourtant le silence grand comme un abandon,
aussi grand qu’un pardon,
comme une immensité,
là où je viens me perdre …
Tiraillé, agrippé,
Je supplie l’équilibre…
Arrêtez!!!
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Ma tête va éclater, vous me faites trop mal,
vous allez me saigner!
J »avance sur le chemin désert, en campagne glacée…
Pas un seul cri d’oiseau pour me dire que je suis!
Et pourtant j’ai si mal …
Personne autour de moi,
je me sens vaciller…
Arrêtez!!!
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Les deux mains sur les tempes, les yeux à demi-clos,
j’avance encore un peu pour chasser ces intrus…
Tout comme le brin d’herbe qui n’a rien vu venir
lorsque la faux luisante a rasé son espoir…
Je suis là, hébété, je peins ma vie en noir !
Arrêtez!!!
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Je n’entends plus que vous, chanter le désespoir…
Vous venez m’envahir de pensées nébuleuses
quand je voudrais ne voir que les bons souvenirs,
me dire que dans ma vie, tout ne fut pas que gris!
Arrêtez!!!
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Je ne veux croire au pire…
vous n’aurez pas ma peau,
bien que d’assaut vous preniez mon cerveau !
Arrêtez!!!
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Sur le chemin givré,
mon coeur fume et bouillonne…
Laissez mes émotions me conter les merveilles
qui envahirent ma vie…
Dieu que cela fut bon !
Et ne me faites pas croire au don de l’invention …
Faut-il à ce moment prier le Créateur
de pourrir mes neurones pour évincer la peur ?
Arrêtez!!!
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Si je fais ce chemin,
c’est pour me retrouver …
Vous n’avez aucun droit de venir en ce lieu
nécroser mon désir
tenailler ma cervelle à me faire agonir…
Jamais vous entendez,
vous n’aurez ce plaisir!
Arrêtez!!!
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Je veux des épousailles au bout de ce chemin,
entre mon crépuscule et son aurore divin…
Je vous sens rester coi!
Vous imaginiez-vous venir à bout de moi ?
Vous jouiiez de ma tête…
Il vous manquait une arme !
Cette arme elle est en moi,
elle s’appelle la
FOI
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